Jean-Michel Aulas pointe du doigt le PSG pour le transfert de Neymar !
L'Olympique Lyonnais version 2017-2018 reprenait du service ce samedi soir face à Strasbourg. Un match après lequel le président Jean-Michel Aulas s'est exprimé en zone mixte. L'occasion d'envoyer un tacle au Paris Saint-Germain qui a recruté Neymar jeudi.
L'Olympique Lyonnais est parti du bon pied. Les Gones se sont imposés 4 à 0 face à Strasbourg lors de la 1ère journée de Ligue 1. De quoi donner le sourire à Jean-Michel Aulas. Après la rencontre, la patron des Gones a été invité à s'exprimer au sujet de son équipe mais également sur l'arrivée de Neymar au Paris Saint-Germain. Une arrivée dont il est satisfait : «C'est formidable. C'est une chose qui sur le plan intrinsèque est exceptionnelle car d'habitude, les très grands joueurs qui venaient de Barcelone, on est bien placé pour le savoir car on a fait venir Sonny Anderson de Barcelone il y a quelques années, on sait que ce n'est pas évident».
Mais le président lyonnais, qui s'est exprimé plus de 3 minutes non-stop sur ce transfert, a aussi pointé du doigt le club de la capitale. «Après il y a des considérations, soit de vieux ronchons certains le diront, soit de quelqu'un qui sur le plan de l'éthique a des choses à exprimer. C'est vrai, ce qui me fait peur, ce sont les montants dont on parle parce que je connais la valeur des choses. Je connais aussi la valeur des choses une fois qu'elles sont chargées des charges sociales et des charges fiscales. Je suis super heureux. Quand Neymar va venir ici avec le PSG au Groupama Stadium, on va voir des choses fantastiques. Je pense qu'on battra le record de recette c'est certain. Mais ce n'est pas son arrivée qui va permettre à l'économie de la Ligue 1 de pouvoir à moyen terme s'en sortir. Donc il faut pondérer les choses».
Aulas s'inquiète pour la Ligue 1
Jean-Michel Aulas poursuit : «Si Neymar était venu avec les prix des meilleurs joueurs de l'instant, peut-être que j'aurais trouvé les choses encore plus pertinentes, encore plus formidables. Là, on a l'impression que ce n'est plus une question d'organisation. C'est une organisation uniquement de puissance financière. Vous avez la chance d'avoir du pétrole ou du gaz sous les pieds et vous pouvez vous payer tout ce que vous voulez ou vous ne les avez pas et dans ce cas-là vous êtes obligés de combattre pied à pied pour essayer d'avoir les deux places européennes qui rapportent de l'argent. Il faut savoir qu'un club comme Lyon, s'il n'a pas l'une des deux places européennes qui permettent d'avoir des revenus, il se met en difficultés de manière définitive. C'est vrai aussi pour Marseille, pour Nice probablement. Je suis très heureux que Neymar soit là. J'ai félicité d'ailleurs directement Nasser (Al-Khelaïfi). Il a fait un coup fantastique. Il n'y a pas de jalousie, je suis envieux».
Le patron des Gones évoque la concurrence du PSG soutenu par le Qatar, ce qui est déloyal à l'écouter. « J'aimerais que tous les clubs français puissent non seulement avoir le financement adéquat et aussi tous les sponsors et partenaires qataris qui vont avec car ça fait une différence. Ce matin, je lisais une hiérarchie des budgets des clubs. On annonçait le PSG à 550 millions d'euros. Je pense que vous pouvez en rajouter 150 ou 200 de plus. Donc ça fait quand même le plus gros budget mondial des clubs européens (sic) sans avoir les ressources. C'est uniquement du financement exogène par rapport aux qualités de ressources. Donc voilà c'est un sentiment mitigé. Nasser a fait un coup fantastique mais il faut qu'il mesure la chance qu'il a et surtout qu'il ne vienne pas trop perturber l'ordre économique de la Ligue 1 car j'imagine toujours que demain le Qatar ne soit plus là et je me dis qu'est-ce qu'il arriverait au football français».