Javier Pastore, la grosse satisfaction de la tournée américaine du PSG
Au sortir d’une saison gâchée par les blessures, Javier Pastore a livré une préparation de très haut niveau, aussi bien dans le contenu que sur le plan statistique. Une bonne nouvelle pour le Paris SG à l’aube d’un nouvel exercice.
Débarrassé de ses soucis physiques, Javier Pastore a brillé aux États-Unis. Affûté et inspiré lors des séances d’entraînements ouvertes, l’Argentin, souriant et détendu, confirmait en match. Titulaire face à l’AS Roma (1-1, 5 t. a. b. à 3), el Flaco semblait déjà dans le tempo, en mode compétition. Positionné sur le côté gauche de l’attaque parisienne, mais très libre lorsque les siens avaient le cuir, il était clairement l’élément déclencheur, celui qui pouvait faire les différences sur une inspiration, une étincelle. D’ailleurs, il offrait un amour de ballon dans le dos de la défense des Giallorossi que Jesé Rodriguez gâchait à trop tergiverser (21e) et un subtil centre en retrait pour Lucas, au terme d’une action collective réussie, que le Brésilien reprenait trop mollement pour tromper Alisson (41e). L’ancien Palermitain, n° 10 dans le dos, prenait aussi ses responsabilités, mais sa frappe s’envolait dans le ciel de Detroit (30e).
Ces 68 premières minutes de bonne facture (59 ballons touchés, 80,8% de passes réussies) - qui lui valaient le titre d’homme du match - l’international albiceleste allait les confirmer face à Tottenham (2-4) quelques jours plus tard. Il était dans tous les bons coups de son équipe. Outre son but superbe - après une passe d’Adrien Rabiot, il éliminait le dernier défenseur des Spurs d’une feinte de corps et ajustait Hugo Lloris de près (36e) - le natif de Cordoba était disponible et en mouvement. Ses passes faisaient mouche dans le cœur de la défense londonienne, à l’image de cette ouverture lumineuse dans la profondeur pour Edinson Cavani (30e) ou de son corner déposé sur la tête du Matador (25e). Suite à l’exclusion de Kevin Trapp (46e), il ne baissait pas les bras et tentait d’emmener tout le monde dans son sillage pour réagir et continuer à jouer, avant de céder sa place à la 68e. Une nouvelle prestation pleine (52 ballons touchés, 88,6% de passes réussies).
Et que dire de sa dernière demi-heure contre la Juventus Turin (2-3) ! Entré en jeu en lieu et place de son compatriote Angel Di Maria, il confirmait son excellente forme du moment. Malgré un marquage serré des Bianconeri, ces derniers ne résussissaient quasiment jamais à lui prendre le cuir dans les pieds (36 ballons touchés, 85,7% de passe réussies). L’élégant milieu se baladait sur tout le front de l’attaque, à la recherche de la solution idéale. Sa louche géniale pour Gonçalo Guedes par dessus la défense turinoise aurait mérité meilleur sort (73e). Alors, il se chargeait lui-même de marquer, de la tête, sur un centre de Layvin Kurzawa pas franchement évident à reprendre, car deux adversaires arrivaient lancés vers lui. Mais il ne tremblait pas et scorait, rageur, sur son seul tir de la soirée. Un bilan américain plutôt très prometteur pour le milieu offensif de 28 ans que tout le public du Parc des Princes attend désormais à ce niveau sur la durée toute la saison.
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