Info FM, Nicolas De Préville : « Je me sens très bien à Bordeaux »
Arrivé en toute fin de mercato le 31 août dernier, Nicolas De Préville vit des premiers pas compliqués à Bordeaux. Mais l'attaquant ne compte rien lâcher et montrer que les Girondins ont eu raison de miser sur lui. Pour Foot Mercato, l'ancien joueur de Reims fait une grosse mise au point sur son adaptation, ses difficultés mais aussi sur les rumeurs entourant son avenir. Entretien.
**Foot Mercato : Vous vivez une saison un peu particulière puisque vous avez commencé avec le LOSC puis vous avez rejoint Bordeaux. Comment le vivez-vous ?
Nicolas De Préville** : On va dire que le passage de Lille à Bordeaux s'est bien fait. Je me suis très bien intégré ici à Bordeaux avec les Girondins, que ce soit avec le groupe, le club ou le staff. C'est vraiment un endroit où on se sent très bien rapidement. Il y a vraiment une très bonne ambiance dans le groupe. On a une très bonne relation avec le staff. De ce côté-là, tout s'est fait assez rapidement. Sur le côté sportif, clairement ça se passait super bien au début. On avait une très belle série, on était troisième. En ce moment, on est un peu en difficulté au niveau des résultats. C'est vrai que c'est un peu ça qui est compliqué aujourd'hui.
**FM : Personnellement, vous avez vécu des premiers pas un peu difficiles. Vous avez marqué votre premier but chez le Girondins le 19 novembre à l'occasion de la rencontre face à l'Olympique de Marseille. Comment jugez-vous vos débuts chez les Girondins ?
NDP** : Le but contre l'OM m'a fait du bien. C'est dommage car derrière, à cause de ma suspension, je n'ai pas pu enchaîner les matches comme j'aurais aimé les enchaîner. C'est comme ça. C'est l'histoire d'une saison. Ensuite, comment je juge mes performances... C'est vrai que c'est un peu délicat. Ce n'est pas ce que je voudrais faire encore. Je travaille tous les jours, je ne lâche rien. Je pense montrer sur le terrain que je me bats même si je ne suis pas en réussite ou pas efficace en ce moment. Je travaille tout le temps et tous les jours pour l'être et faire tout ce que je peux pour apporter à l'équipe.
**FM : Malgré cette période délicate, Jocelyn Gourvennec vous maintient sa confiance. C'est un point important pour vous on imagine.
NDP** : Bien sûr, c'est un point important pour moi. Ma venue à Bordeaux a aussi été due à la présence du coach car il a beaucoup fait pour que je sois ici. On a eu des communications tout au long du mois d'août notamment pour que je vienne ici. Ça s'est très bien passé. Moi, j'ai eu un très bon feeling. Je peux dire aujourd'hui que je ne me suis pas trompé en venant ici. Après, c'est clair qu'il n'y a pas encore le rendu qu'on voudrait avoir, que ce soit le coach ou moi, sur le plan personnel. Mais comme je vous ai dit, je travaille pour que ça tourne. Je crois qu'en continuant de travailler, ça va passer. On est dans une période délicate, que ce soit collectivement ou moi individuellement. On va essayer de tout faire pour s'en sortir ensemble.
**FM : Certains de nos confrères ont dévoilé cette semaine que votre départ de Bordeaux cet hiver était envisageable, ce qui n'est pas possible puisque vous avez déjà joué pour deux clubs cette saison. Comment avez-vous accueilli cela ?
NDP* : On m'a rapporté ce qui a été écrit avant-hier dans France Football*. J'ai été surpris de lire que j'étais probablement sur le départ sachant que j'avais déjà joué pour deux équipes cette saison et que c'est impossible de jouer pour une troisième équipe. Donc même si je voulais partir et même si le club voulait que je parte, c'est une chose impossible. J'ai été très étonné de lire ça et de lire que ma femme ne se sentait pas bien à Bordeaux. Je ne sais pas où ils ont obtenu ces informations. S'ils ont les mêmes informations sur les transferts que sur ma vie privée, je suis sûr qu'ils ont de très mauvaises sources. Je me sens très bien à Bordeaux.
De Préville ne compte pas quitter Bordeaux
**FM : On vous sent remonté et agacé par rapport à ces informations. Ça ne vient pas vous aider dans une saison déjà compliquée.
NDP** : C'est toujours embêtant quand on vient parler de la vie privée surtout quand ce sont des choses qui sont complètement fausses. On ne va pas se mentir. Sportivement, ça ne se passe pas comme tout le monde le voudrait, que ce soit pour moi, le groupe ou les proches qui nous entourent. Mais par contre, on ne peut pas dire que je ne me sens pas bien à Bordeaux. Je m'y sens très bien ainsi que ma femme. Tout le monde se sent bien ici. Donc je suis assez surpris de lire ce genre de déclarations. On peut se dire que c'est le lot des équipes qui sont un peu dans le dur. C'est un peu facile de leur taper dessus ou taper sur les joueurs qui sont un peu plus en difficultés en ce moment.
**FM : Le seul club où finalement vous auriez pu jouer si vous aviez vraiment voulu partir ça aurait été Lille, qui est interdit de recrutement. Ce n'était évidemment pas dans vos plans d'y retourner.
NDP** : Non. On peut clarifier les choses. Je ne suis pas venu à Bordeaux, même en étant aujourd'hui dans la difficulté, pour me dire je vais partir. Je vais tout donner ici pour ce club parce que le club, le président, tout le monde a fait ce qu'il fallait pour que je vienne. J'en suis très content. Je veux leur rendre ça.
**FM : Vous avez connu de l'intérieur le nouveau projet lillois de Gérard Lopez à ses débuts la saison dernière puis cette année avec Marcelo Bielsa, qui est parti depuis. Comment analysez-vous ce qui s'est passé là-bas ?
NDP** : J'ai passé une bonne saison là-bas. Ça s'était bien passé même si ça avait été court au final. C'est triste de voir d'anciens coéquipiers dans cette situation. Après, on va dire que je les comprends, car on n'est pas très loin au niveau du classement. Que ce soit pour eux comme pour nous, les ambitions affichées en début de saison ne sont pas là par rapport à ce que l'on produit aujourd'hui. C'est comme ça. Ils ont décidé de se séparer du coach Bielsa. Ce sont des choix de président. Je ne suis pas sûr que ça soit toujours une bonne chose, mais ce n'est que mon avis. Ce n'est pas moi qui gère le LOSC. Ils ont un président et un directeur général qui gèrent ça. Je ne suis pas sûr que faire de genre de choses soit une très bonne chose. Il faut parfois ne rien lâcher et persévérer.
**FM : C'est justement ce que vous comptez faire avec le club au scapulaire...
NDP** : Exactement. C'est le maître mot. On ne lâche pas et on continue à travailler. On se bat pour sortir de cette situation et qu'on puisse instaurer un climat vraiment positif autour de notre équipe.
En savoir plus sur