Finances : l’OM est le pire élève de la DNCG
La bonne santé des clubs en France compte beaucoup pour la DNCG. L’Olympique de Marseille est très loin d’être un bon exemple.
Juste avant cette trêve forcée et décidée par les gouvernements et les ligues de football professionnel, un peu partout sur le globe, la Ligue de football professionnel (LFP) avait convoqué la presse dans ses locaux de la rue Léo Délibes. Le but de cette réunion était bien entendu de faire un point sur la situation avec l’épidémie de coronavirus qui débutait en France, mais aussi, et surtout pour laisser Jean-Marc Mickeler, le patron de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), faire un point sur les chiffres du foot hexagonal.
Comme nous le savons depuis un long moment, le Paris Saint-Germain est un excellent élève et l’Olympique de Marseille probablement le pire dans le ballon rond professionnel français. Mais il est désormais temps de se pencher en détail sur les chiffres sur l’exercice passé (2018-2019). Sans réelle surprise, l’OM accuse un résultat net négatif de 91,418 millions d’euros. Nous allons ainsi tâcher d’expliquer tout cela en explorant les revenus et les dépenses plus en profondeur.
Moins de 20 M€ de gains sur les mutations
Du côté des revenus, le club phocéen est plutôt bien loti puisqu’il a empoché 129,574 M€ l’année passée, tout cela sans compter les transferts, ce qu’on appellera les mutations. Ainsi, les droits audiovisuels représentent les plus gros revenus (59,818 M€) viennent ensuite les sponsors et la publicité (32,272 M€), les recettes matches (19,741 M€) et enfin les autres produits (12,743 M€). On ajoute à cela le résultat des opérations de mutation (les transferts donc) de l’ordre de 18,258 M€ avec les ventes notamment de Lucas Ocampos (15 M€ à Séville), Clinton Njié (6 M€ au Dynamo Moscou) et de Luiz Gustavo (6 M€ au Fenerbahçe).
Mais c’est du côté des dépenses que la bât blesse. Pour commencer, les charges de l’OM (toujours hors mutation) s’élèvent à 240,612 M€. On y retrouve une masse salariale hallucinante (127,210 M€), qui représente plus de la moitié puis les amortissements des indemnités de mutations (42,983 M€), les honoraires d’agents et d’intermédiaires (10,798 M€) puis les autres charges (59,621 M€). En soustrayant ce que gagne l’OM à ce qu’il dépense, on obtient un résultat négatif de 91,418 M€. La période qui s’annonce risque d’être encore plus compliquée et heureusement que la DNCG est plus conciliante que le fair-play financier de l’UEFA…