Bordeaux : Jean-Louis Triaud se paie Jérémy Ménez

Arrivé l'été dernier, l'envol de Jérémy Menez se fait toujours attendre à Bordeaux. Recrue phare du mercato, il avait là une belle occasion de se relancer après une saison presque blanche avec le Milan AC. Blessé entre le mois d'août et le mois de janvier il y a un an, l'international français s'était un peu relancé en deuxième partie de saison en inscrivant notamment 2 buts en 16 rencontres de Serie A. Néanmoins, l'équipe italienne avait besoin de dégraisser son effectif pour laisser place à ses jeunes pousses et Ménez avait été invité à se trouver un nouveau club. Flairant le bon coup, Bordeaux avait fait le pari de le relancer en Ligue 1, deux ans après son départ du PSG.

Après des débuts malheureux avec une oreille coupée lors d'un match amical face à Lorient, le milieu offensif commençait à prendre ses marques au fur et à mesure avec quelques bonnes performances mais aussi des déceptions. Lui-même avait admis fin novembre être encore à la recherche de ses meilleures sensations. « Je souhaiterais être mieux physiquement. Ça revient. Je n’ai pas encore retrouvé toute ma vivacité et mes deux-trois premiers mètres qui font la différence, surtout dans mon jeu. Je le répète encore une fois, j’ai été arrêté pendant un an. On ne revient pas aussi facilement même si on pense que c’est facile (...) Il est vrai que si je peux marquer plus de buts pour aider l’équipe ce serait bien. Mon objectif est vraiment de retrouver mon niveau. Une fois que ce sera le cas, tout ira tout seul » avait-il indiqué à beIN Sports.

Triaud en demande plus à Ménez

Visiblement, il n'est pas le seul à vouloir attendre du mieux. En difficulté en ce mois de décembre, à l'image du reste de son équipe d'ailleurs, il a terminé l'année 2016 suspendu après avoir écopé d'un rouge lors de la lourde défaite de son équipe à Montpellier (4-0). Après une décision de l'arbitre Frank Schneider, Ménez avait littéralement pété un câble et invectivé l'homme en noir. Son expulsion avait alors précipité la débâcle de son équipe. Un fait que son président Jean-Louis Triaud n'a pas vraiment digéré. Interrogé sur le site internet des Girondins, le patron du club a fait le bilan de cette première partie de saison qu'il juge «insatisfaisante» pour l'équipe. Mais il a aussi demandé à son joueur de penser au collectif plutôt qu'à sa petite personne.

« S’il dispute tous ses matches comme celui face à Nice en Coupe de la Ligue (3-2), ce sera parfait. C’est Ménez avec toutes les qualités et tous les défauts qu’on lui connaissait quand on l’a fait venir. On n’est pas surpris. Il a poussé le bouchon un peu loin en se faisant expulser. Ce n’est pas acceptable. Il a raté un penalty à Guingamp qui nous aurait bien arrangés. Mais il donne des buts, celui de la victoire contre Nantes (1-0), il marque contre Nancy (1-1), à Lyon (1-3). (...) Ce que je lui demande car ça m’agace et parce que ça agace le public, c’est qu’il se replace quand le ballon est perdu. On ne peut pas accepter de jouer à 10 contre 11 pendant une minute parce qu’il revient en marchant. Il faut qu’il y ait un peu plus d’investissement de sa part. » Un message franc de la part de Triaud qui demande plus à sa recrue phare.