Ligue 1

Anthony Mounier raconte les dessous de son incroyable prêt avorté à l’ASSE

Prêté à l'AS Saint-Etienne avant de repartir en Italie quelques jours plus tard, Anthony Mounier a raconté le calvaire que lui ont fait vivre les supporters stéphanois.

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Saint-Étienne Anthony Mounier @Maxppp

L'histoire d'Anthony Mounier a été la grande saga de la fin du mercato hivernal français. En manque de temps de jeu à Bologne (6 matches de Serie A depuis le début de la saison), le milieu de terrain avait trouvé une porte de sortie du côté de l'AS Saint-Étienne. Officiellement prêté chez les Verts le 27 janvier dernier, Mounier a immédiatement vu son aventure stéphanoise s'envenimer. La raison ? Son passé d'ancien Lyonnais et surtout une célébration de but polémique lorsqu'il avait marqué contre l'ASSE sous le maillot niçois (“On baise les Verts”, ndlr).

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Pris à partie par les supporters foréziens qui ne voulaient pas le voir porter le maillot vert, Mounier a bien tenté de s'expliquer avec eux. En vain. Quatre jours seulement après avoir rejoint l'ASSE, le joueur de Bologne a finalement vu son prêt être cassé avant de rebondir du côté de l'Atalanta Bergame. Une expérience mouvementée sur laquelle est revenu le joueur dans un long entretien accordé à L'Équipe. «Je suis un habitué des transferts dans les derniers jours du mercato, mais c'est vrai que la situation était inédite, un peu stressante. (...) Je ne me rappelais même plus de cette vidéo ! J'avais vingt-deux ans, je jouais à Nice en plus. C'était une joie après un but, après quatre-vingt-dix minutes d'efforts. À l'époque, on était mal au classement. J'avais simplement exulté avec l'adrénaline. (...) J'étais prêt à m'expliquer sur tous ces épisodes.»

Mounier était prêt à dormir au centre de formation

Prêt à apaiser les tensions, Mounier n'a finalement rien pu faire pour éviter cette issue décidée un soir à Toulouse par la direction forézienne, où Saint-Étienne était en stage. Car en plus des banderoles hostiles et autres photos envoyées au joueur, Mounier révèle que son passage à «Sainté» aurait pu devenir un véritable cauchemar en termes d'expérience de vie. En effet, face aux menaces, l'ancien Gone s'était dit prêt, en plus de ne pas ramener sa famille, à ne pas sortir de l'Etrat (quartier général du club) pour éviter tout contact extérieur avec les fans verts.

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«On a réfléchi à des solutions quitte à ce que je dorme au centre de formation pendant quatre-cinq mois, c'est vrai, quitte à ce qu'une personne de la sécurité soit avec moi au quotidien. J'étais prêt à rester tout seul, à faire des allers-retours pour voir ma famille. (...) Un mec a dit au président qu'il était marié, avec enfants, mais que ça ne lui poserait pas de souci, s'il me croisait, de me démonter et qu'il était prêt à faire cinq ou six mois de prison, pas de problème !» Des propos qui font froid dans le dos et expliquent mieux pourquoi l'affaire n'a pu se faire.

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