Le Barça et l'agent de Marco Verratti mettent la pression sur le PSG

Josep Maria Bartomeu, président du FC Barcelone, et Donato Di Campli, représentant de Marco Verratti, ont accordé des interviews en Espagne et en Italie pour évoquer la situation du milieu de terrain italien du Paris SG. Morceaux choisis.

Par Alexis Pereira
4 min.
PSG Marco Verratti @Maxppp

Pas un jour ne passe sans que les médias espagnols n'évoquent le dossier Marco Verratti (24 ans). Désireux de rallier le FC Barcelone, le milieu de terrain se voit retenu par le Paris SG, avec qui il est sous contrat jusqu'en juin 2021. Une situation qui désespère son représentant Donato Di Campli, qui s'est épanché ce vendredi dans les colonnes du Corriere dello Sport. «Le Barça veut Marco depuis au moins un an. Mais la situation s'est accélérée ces derniers jours. En France, Marco, qui ne dit pourtant rien, et moi, son agent, en prenons pour notre grade. Des insultes, des attaques venues de gauche et de droite, des polémiques à la radio et à la télé, des bombardements de tweets et de posts sur les réseaux sociaux. "Traître" et "mercenaire" sont les mots les plus affectueux qui reviennent, comme "Raiola de France" ou "agent de province qui te monte la tête"», a-t-il raconté, regrettant l'inflexibilité parisienne et sa politique sportive.

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«Pour commencer, Marco et moi ne sommes pas ingrats. Nous sommes et nous serons toujours reconnaissants envers le PSG pour ce qu'il a donné et ce qu'il donne à Marco. (...) Marco sait parfaitement quels sont ses engagements contractuels avec le PSG, mais il est normal qu'il soit séduit par Barcelone. Qui ne le serait pas à 24 ans, l'année avant le Mondial ? Ensuite, le PSG veut-il vraiment monter une équipe compétitive pour l'Europe ou seulement pour remporter la Ligue 1 ou la Coupe de France ? On parle beaucoup de Mbappé et d'une offre stratosphérique de 150 M€ transmise à Monaco, mais, jusqu'ici, il n'y a pas de nouveau joueur au PSG. Enfin, dernier point, le plus important. Regardez Doha, siège du fonds souverain du Qatar, qui possède entre autres choses le PSG», a-t-il confié avant de poursuivre.

Di Campli et Bartomeu taclent la position du PSG

«Le fonds est présidé par Tamim bin Hamad al-Thani, l'émir du Qatar, qui possède des ressources financières illimitées. Ne pas vendre Verratti pour 100 M€ est devenu une question de fierté. Vous savez ce que m'a dit Al-Khelaïfi ? "Il a un contrat jusqu'en 2021 et je ne pourrai jamais vendre Marco parce que je le considère comme le champion autour duquel construire un grand PSG et parce que, si je le vendais, je mettrais ma place en jeu. À Doha, on ne me le pardonnerait jamais". Vous savez ce qu'on m'a dit à Paris ? "Amener Verratti à Barcelone, c'est comme enlever Totti à la Roma"», a-t-il lâché pour planter le décor et régler ses comptes publiquement. Les Blaugranas, aussi, ont pris la parole par l'intermédiaire de leur président Josep Maria Bartomeu.

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Dans les colonnes de Sport et Mundo Deportivo, le patron catalan s'est montré clair et insistant, rappelant à qui veut l'entendre que le Gufetto est partant pour rejoindre le Camp Nou mais que le PSG refuse de discuter. «Je prends l'exemple de Verratti, un joueur qui nous intéresse, les entraîneurs pensent qu'il est le mieux armé pour jouer au milieu au Barça. C'est un joueur qui plaît à nos entraîneurs, Robert le veut, Ernesto Valverde aussi, tout comme Segura et Boada. Nous savons que le joueur est enchanté à l'idée de venir au Barça. Mais quand tu appelles le PSG et que tu parles avec son président, on nous dit qu'il n'est pas à vendre et qu'il n'a pas de clause libératoire. Alors, ce président peut décider s'il veut ou non s'asseoir à la table des négociations avec nous. En ce sens, le football espagnol est sans défense. Les clubs étrangers peuvent venir recruter nos joueurs en payant les clauses et nous non», a-t-il expliqué avant d'insister.

«C'est pour cela que nous ne nous sommes toujours pas assis à table avec le PSG malgré la volonté du joueur de venir au Barça. Nous devons l'accepter. (...) Si Verratti avait une clause, nous pourrions le recruter. Ce sont les choses en l'état à l'heure actuelle. Je ne sais pas si ça peut changer d'ici le 31 août. Il n'y a pas de formule miracle. Si tu ne veux pas vendre quelque chose... Le joueur a dit qu'il veut partir, mais le PSG lui répond qu'il pourra partir quand son contrat sera terminé. (...) Jusqu'ici, ça a été impossible. Le marché ferme le 31 août. Je ne peux rien garantir, parce que tout dépend du marché et des négociations. À ce jour, le PSG ne veut pas négocier», a-t-il conclu. Ce coup de communication commun du Barça et du clan Verratti portera-t-il ses fruits ? Réponse au prochain épisode... En attendant, l'Italien reprend ce vendredi le chemin de l'entraînement.

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