La Colombie se scandalise après le pétage de plombs de James Rodriguez !

Alors que la Colombie est à la lutte pour la qualification pour le Mondial 2018 en Russie, James Rodriguez a craqué, envoyant un doigt d'honneur à certains journalistes couvrant la sélection. Un geste qui passe forcément très mal au pays.

Par Alexis Pereira
3 min.
Colombie James David Rodríguez Rubio @Maxppp

Rien ne va plus pour James Rodriguez (25 ans) ! Alors que tout devrait aller pour le mieux après son but synonyme de victoire pour la Colombie contre la Bolivie (1-0) la semaine passée, le milieu offensif du Real Madrid se retrouve en pleine tempête. La raison ? Un doigt d'honneur adressé à certains journalistes couvrant l'actualité de la sélection colombienne. Un geste d'humeur pour répondre aux vives critiques dont il a récemment fait l'objet, notamment de la part d'Oscar Renteria, journaliste pour la télévision Win Sports. «Il vaut mieux retirer le brassard à James pour qu'il puisse réfléchir tranquillement», expliquait ce dernier tout récemment. Mais si cette sortie de piste a ses raisons, elle fait évidemment polémique au pays.

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Gabriel Meluk, directeur du quotidien local El Tiempo, n'a pas manqué de tacler comme il se doit le Merengue dans son édito. «James a perdu la tête et la raison… Quand le capitaine et symbole de la sélection, quand l’idole de tous adresse un doigt d’honneur aux journalistes qui couvraient l’entraînement de samedi au siège de la fédération, cela démontre que la tension est maximale chez lui et au sein de l’équipe nationale, qui joue sa vie dans les éliminatoires pour le Mondial sans filet», a-t-il lancé. L'intéressé s'étonne ironiquement de voir que, dans des moments encore plus compliqués à Madrid ces derniers mois, l'ancien Monégasque ne se soit jamais comporté ainsi avec la presse espagnole.

De quoi entacher sa relation avec le public de Colombie ?

«Je n’ai jamais vu James faire de doigt aux journalistes de Madrid qui pourtant en ont beaucoup dit sur lui – des informations vraies comme fausses – sans vérifier et ont même parlé de ses aventures. Mais là-bas, il n’a pas dégainé son doigt aussi vite que Clint Eastwood dans un western», a-t-il lâché. Pour lui, la critique est purement et simplement normale. «Il est vrai, réel et indiscutable que la Colombie ne joue pas bien depuis longtemps, qu’après son super Mondial, elle n’a pas pu être la même et que James non plus, comme la majorité de ses partenaires», a-t-il confié avant d'insister.

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«Il est vrai, réel et indiscutable que James, notre héros, notre capitaine, notre idole, notre meilleur joueur (même s’il va parfois mal, il est le meilleur) ne peut pas perdre la tête, son sang-froid», a-t-il conclu. Cet éditorial, à charge, en dit long sur la lente érosion de la cote du n° 10 cafétero. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'il craque, puisqu'au sortir d'un match éliminatoire contre l'Argentine (3-0) en 2016, le gaucher s'était chaudement expliqué avec l'arbitre. Alors que le pays tout entier défendait sa star, parfois en difficulté depuis son arrivée à la Casa Blanca à l'été 2014, le natif de Cucuta a fauté. Un faux-pas auquel les observateurs ne goûtent pas du tout et qui accentue un peu plus la pression sur l'écurie de José Pekerman, qui se déplace ce mardi en Équateur, l'un de ses concurrents dans la course la prochaine Coupe du monde en Russie.

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