Real Madrid : les premiers mots de Julen Lopetegui
Nommé entraîneur du Real Madrid ce mardi, Julen Lopetegui a tenu sa première conférence de presse au Santiago Bernabeu. L'occasion pour le technicien espagnol de revenir sur son limogeage surprise à la tête de la sélection espagnole et d'évoquer ses premiers chantiers au sein de la Casa Blanca.
L'émotion était palpable au Santiago Bernabeu lorsque Julen Lopetegui a succédé au président du Real Madrid Florentino Pérez face à la presse. Derrière son pupitre, le coach espagnol est apparu très ému. Et il ne s'en est pas caché. «J'espère ne pas être trop ému. Je vais dire ce que j'ai à dire. D'abord, merci au président, au Real Madrid, pour sa confiance. Nous allons donner le meilleur. Nous allons lutter pour être à la hauteur de l'histoire du club et l'améliorer encore. Je me sens à la hauteur. Depuis mon arrivée, je me sens investi d'une mission, même si je sais qu'elle sera compliquée. Nous allons réussir à atteindre nos objectifs ensemble. Encore une fois, merci à tous, à toute la famille du Real Madrid. Hier (mercredi), c'était le jour le plus triste de ma vie depuis la mort de ma mère. Mais aujourd'hui, c'est le plus beau jour de ma vie. Merci encore», a-t-il lancé, sans pouvoir contenir quelques larmes, sous les applaudissements nourris du public présent.
Le technicien, évidemment heureux de relever le défi merengue, est ensuite revenu face aux questions des journalistes sur son limogeage surprise de son poste de sélectionneur national. «La loyauté, c'est dire la vérité. Le premier qui l'a su, c'est lui (Luis Rubiales, président de la Fédération Espagnole de Football). À partir de là, on m'a même félicité via un communiqué public signé de la RFEF. Je voulais donner une conférence de presse mardi pour expliquer la situation, mais on m'a dit d'attendre. Une des choses les plus importantes pour moi était que l'accord avec le Real Madrid intervienne avant le début du Mondial. Le seul objectif de l'annoncer avant le Mondial était d'être honnête, parce que nous savions que les rumeurs pouvaient poser problème au groupe pendant la compétition. Ce qui s'est passé ensuite, je ne sais pas», a-t-il expliqué avant de poursuivre.
«Nous avons voulu être transparents. On m'a félicité. Il y avait une réunion prévue. Ce qui s'est passé ensuite, je l'ignore. (...) Je suis très tranquille. Nous sommes tranquilles, nous avons été professionnels, honnêtes. Qu'il y ait d'autres interprétations, parfois médiocres, ce n'est pas mon problème. (...) Je ne peux pas revenir en arrière. Nous sommes convaincus que nous avons été clairs et parfaitement honnêtes. Si je pouvais changer quelque chose, je ne changerais que la réaction et le changement de décision de Rubiales, mais je ne peux pas le faire. (...) J'aurais aimé que Rubiales se comporte différemment», a-t-il lâché, une nouvelle fois applaudi par toute l'assistance, avouant à demi-mot qu'il pensait que la décision de la Fédération Espagnole aurait été tout autre s'il était parti pour un autre club que le Real... Cette mise au point effectuée, Lopetegui a ensuite rendu hommage aux joueurs de la Roja qu'il dirigeait il y a quelques heures encore.
Déjà un message fort à Cristiano Ronaldo
«Les joueurs l'ont su, quand ils devaient le savoir. Ils l'ont très bien pris, ils se sont très bien entraînés. Ils ont fait leur meilleur entraînement de la préparation. Il n'y avait aucun problème. Nous avons survécu, ensemble, à beaucoup de choses, beaucoup de problèmes, à quatre changements de présidents à la tête de la RFEF. Et c'est grâce à cela que nous allons une nouvelle fois être champions du monde, j'en suis sûr. (...) Il faut maintenant supporter l'Espagne, pour qu'elle soit à nouveau championne du monde. (...) Je regarderai le match, je supporterai la sélection comme un Espagnol de plus, je serai derrière les joueurs, je suis sûr que nous ferons un Mondial magnifique malgré tout», a-t-il confié, regrettant de n'avoir pu les diriger en Russie et les remerciant encore un peu plus.
«J'ai reçu le respect et l'affection des joueurs, nous l'avons mérité avec notre staff, qui avons travaillé dur pour atteindre l'objectif du Mondial. Nous les remercions. Nous leur demandons d'être à fond et de tout donner pour aller chercher cette Coupe du Monde. Nous avons une superbe équipe, un superbe groupe, j'espère que nous aurons aussi cette pointe de chance nécessaire pour remporter le Mondial. (...) J'étais à la tête d'un groupe fantastique, avec de grandes qualités, avec une envie de partager, de se mettre au service du collectif, je suis sûr que cela continuera comme ça», a-t-il insisté, se concentrant ensuite sur son défi à la tête des triples champions d'Europe en titre. «J'ai eu la chance d'être joueur du Real Madrid, de sentir les valeurs du madridisme. J'assume avec beaucoup de motivation et d'ambition ce nouveau défi d'être le coach du Real Madrid», a-t-il glissé avant de poursuivre.
«Moi, je vais maintenant me concentrer sur le Real Madrid et ce défi merveilleux. Nous allons pouvoir travailler plus tôt, plus vite. Nous allons trouver les meilleures solutions. Nous aurons la meilleure équipe, sans aucun doute», a-t-il déclaré, lançant un petit message à destination de la star madrilène, Cristiano Ronaldo. «Cristiano est le joueur que je veux toujours avoir à mes côtés, le meilleur du monde est au Real Madrid, il n'y a aucun doute là-dessus», a-t-il poursuivi, sans en dire davantage. Blessé mais motivé, Julen Lopetegui a réussi son premier examen de passage. À lui de gagner désormais, car Zinedine Zidane a placé la barre très haut avant lui.
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— #CHAMP13NS (@realmadrid) 14 juin 2018
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