Info FM, Valentin Roberge : « Au Portugal, beaucoup comparent mon parcours à celui d’Aly Cissokho »
Écartés de la filière classique menant aux clubs de Ligue 1, de nombreux jeunes joueurs sont obligés de rallier des contrées plus lointaines pour exercer leur métier de footballeur. L’histoire de Valentin Roberge (23 ans) en est l’exemple parfait. Déjà comparé à Aly Cissokho au Portugal, il reste boudé en France, mais dispose déjà d’une belle cote en Europe.
Repéré par Guingamp alors qu’il évoluait en région parisienne depuis sa tendre enfance (ESD Montreuil, FC Les Lilas et Paris FC), Valentin Roberge n’est pas retenu par le club breton qui souhaite le conserver avec une licence amateur. Le joueur refuse et quitte l’EAG. Par l’intermédiaire de Maodo Deme, Agent FIFA et ancien entraîneur au FC Les Lilas, Bertrand Reuzeau le recrute pour une saison au PSG en CFA. Un choix qui va s’avérer décisif pour la suite de sa carrière comme nous l’explique le joueur. « Cette année au PSG fut un élan décisif pour ma carrière. Le groupe fut composé de joueurs pros et des jeunes espoirs du centre de formation. On termine meilleure défense du championnat ! Je suis repéré par Edvin Murati, (responsable du recrutement d'Aris Salonique et ancien joueur du PSG) où je signe mon premier contrat pro de 3 ans. »
Le championnat grec et son ambiance survoltée font murir immédiatement le jeune homme qui s’impose rapidement au sein de l’Aris puisqu’il joue 21 matches la première saison. « À ma grande surprise, je suis titularisé contre Panathinaikos pour mon premier match devant 27000 socios. En Grèce, les spectateurs sont fanatiques ; les coups d'envoi sont retardés à cause de projectiles jetés sur le terrain ! Je jouais régulièrement devant 30 000 spectateurs de moyenne à domicile. » Une première saison réussie qui lui ouvre même les portes de la Liga puisque le Racing Santander veut le recruter. « À la fin de l'année, le Racing Santander (D1, Espagne) voulait me recruter pour 4 ans. Les Présidents s'étaient mis d'accord. Aux dernières heures du mercato, le transfert ne s'est pas réalisé. »
Après une deuxième saison plus difficile, il casse son contrat en Grèce et atterrit au Portugal. Après un essai à Maritimo Funchal (D1, Portugal) il signe un contrat de 3 ans et gagne rapidement ses galons de titulaire indiscutable. Sa qualité de relance, son sens du placement et ses duels sont largement appréciés par la presse portugaise. Une nouvelle expérience enrichissante pour l’ancien Parisien qui se dit ravi de son expérience portugaise. « L'ambiance au sein du club est bonne. On a pour objectif de nous qualifier pour la League Europa. Je veux absolument rendre à Maritimo ce qu'il m' a donné et gagner des titres avec. Je sais que des clubs me supervisent régulièrement, mais je suis à fond à Maritimo. »
Bien évidemment, dès lors qu’un défenseur français commence à faire parler de lui en SuperLiga, on l’associe immédiatement à Aly Cissokho, le défenseur international de l’OL. Une situation qui ne gêne guère Roberge qui regrette malgré tout le manque d’intérêt que portent les clubs français à son égard. « Ici, beaucoup comparent mon parcours à celui d'Aly Cissokho passé par le Portugal avant de signer à Lyon. En France, de nombreux clubs disent que je n'ai pas assez d'expérience, pourtant j'ai joué près de 50 matchs professionnels devant plus de 40000 spectateurs contre Benfica, Olympiakos, Porto, Panathinaikos, Sporting ou PAOK ... face à des attaquants comme Hulk, Recoba, ou Saviola ».
Selon nos renseignements plusieurs clubs européens sont intéressés : Benfica, Sporting Lisbonne au Portugal, le Panathinaikos en Grèce et Hanovre et Fribourg en Allemagne. L’expérience Aly Cissokho n’a donc pas servi à grand-chose et Valentin Roberge risque encore d’attendre longtemps d’avoir sa chance en Ligue 1. Qu’importe, les portes de prestigieuses écuries européennes vont s’ouvrir à lui. À ce moment-là peut-être que les clubs français changeront d’avis à son sujet, mais il sera sans doute déjà trop tard.
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