Salzbourg-OM : les notes du match
A l'occasion des demi-finales retour de Ligue Europa, l'Olympique de Marseille se déplaçait à la Red Bull Arena pour y affronter Salzbourg. Fort de ses deux buts d'avance à l'aller, le club olympien
A quatre vingt dix minutes d'une finale de Ligue Europa. L'Olympique de Marseille se déplaçait à la Red Bull Arena avec deux buts d'avance. Mais pour entrevoir le Groupama Stadium, les hommes de Rudi Garcia devaient bien négocier l'obstacle Salzbourg ce soir. Dans cette optique, le technicien olympien alignait son traditionnel 4-2-3-1 et titularisait Luiz Gustavo en charnière centrale accompagné d'Adil Rami. Valère Germain occupait la pointe de l'attaque phocéenne. Côté autrichien, Marco Rose optait pour un 4-4-2 losange avec les titularisations de Schlager et Gulbrandsen. Dès les premières minutes, l'OM tentait de porter le danger devant les buts de Walke.
Sur la droite, Dimitri Payet enroulait bien son ballon sur coup-franc pour Rami dont la reprise aux six mètres s'envolait dans les travées de la Red Bull Arena (6e). Il fallait patienter jusqu'à la onzième minute pour entrevoir une première opportunité autrichienne. Dabbur s'infiltrait dans l'axe de la défense et décochait une frappe vicieuse captée tant bien que mal par Pelé. Face à une formation de Salzbourg qui obtenait la possession, Marseille éprouvait quelques difficultés à s'approcher des buts de Walke. Sur la droite, Sarr adressait un centre mal renvoyé par la défense autrichienne sur Sanson, dont la reprise filait juste à côté (17e). Discipliné tactiquement, l'Olympique de Marseille contrecarrait les plans autrichiens, obligés d'abuser des longs ballons.
L'OM sombre défensivement avant la libération
Au retour des vestiaires, l'OM se montrait plus entreprenant. Valère Germain côté droit débordait et centrait pour Lucas Ocampos qui éliminait son adversaire et décochait une frappe non cadrée (46e). Sur un contre, Valère Germain alertait Payet sur la gauche qui centrait à nouveau pour l'attaquant phocéen dont la reprise du plat du pied passait juste à côté (48e). Les Olympiens craquaient sur une fulgurance d'Haïdara qui s'infiltrait dans l'axe de la défense et décochait un pointu imparable pour Pelé (1-0, 52e). Cette ouverture du score galvanisait les hommes de Marco Rose. Ramalho décochait une lourde frappe lointaine qui obligeait Pelé à s'employer (59e). Salzbourg enfonçait le clou sur un débordement côté droit d'Haïdara, Luiz Gustavo se loupait avant que Rami négocie mal sa relance.
Le ballon revenait sur Schlager dont la frappe déviée par Sarr trompait Pelé (2-0, 64e). Au bord de l'implosion, Marseille pouvait remercier Pelé qui se détendait de tout son long pour détourner en corner une frappe de Hwang (72e). Dans la foulée, Dimitri Payet distillait un centre précis pour Thauvin dont la tête heurtait le haut de la transversale (73e). Dominé outrageusement sur le plan physique, l'OM se compliquait la tâche et devait en découdre en prolongations. Sur un ballon mal renvoyé, Zambo-Anguissa à l'entrée de la surface décochait une superbe reprise de volée qui filait juste à côté (92e). Salzbourg pensait marquer le troisième but sur une tête de Caleta-Car consécutive à un corner, mais Pelé se détendait bien (99e). Au bout de la nuit, l'OM marquait un troisième but. Sur un corner tiré par Payet, Rolando ouvre son pied et trompe Walke (2-1, 116e). Grâce à cette magnifique inspiration du défenseur central portugais, l'Olympique de Marseille empochait son billet pour la finale de la Ligue Europa !
Retrouvez le film du match sur notre live commenté.
L'homme du match : Rolando : Entré en jeu à la 101e minute à la place de Morgan Sanson, il s'est tout de suite positionné dans l'axe de la défense marseillaise. Le défenseur central portugais envoie l'OM en finale de Ligue Europa en reprenant astucieusement un corner frappé par Dimitri Payet.
Salzbourg
Walke (5) : peu inquiété lors de l'entame du match, le portier natif d'Oranienbourg n'avait pas à intervenir lors de la première période. Solide dans les airs, il retournait aux vestiaires en laissant ses cages inviolées. Sa première véritable intervention arrivait en fin de match sur une tête de Florian Thauvin (73e). Toutefois, il s'inclinait sur un plat du pied de Rolando durant les prolongations (2-1, 116e).
Lainer (5,5) : face au néant offensif proposé par Amavi, il vivait une première période très calme. Plus timide qu'au match aller, il réalisait toutefois quelques montées pour mettre la pression aux Olympiens. Par la suite, il se projetait bien plus et mettait le feu dans son côté sans pour autant faire de réelles différences. Fatigué, il déclinait durant les prolongations.
Ramalho (5,5) : peu inquiété, le sosie de Benjamin Stambouli vivait un premier acte tranquille. Sérieux dans ses relances et ses interventions, il répondait présent. Présent aux quarante mètres, il mettait en difficulté Yohann Pelé (58e). Assez gêné par l'entrée de Njie et par les décrochages de Thauvin, il finissait la rencontre difficilement.
Ćaleta-Car (6) : tour de contrôle de la défense autrichienne, le Croate n'a pas eu grand-chose à faire. Une première période assez anecdotique où il a eu très peu de ballons à négocier. Sur corner, il sautait plus haut que tout le monde, mais sa tête ne trouvait pas le cadre (69e). Auteur d'une main, il était chanceux de ne pas voir siffler un penalty (88e). Averti pour avoir cisaillé Dimitri Payet (94e). Sur corner, il passait tout près du troisième but en début de prolongation (99e).
Ulmer (4) : il a souffert en début de rencontre face aux montées de Bouna Sarr. Néanmoins, il surprenait le défenseur olympien et gagnait un coup franc dangereux (36e). Dans un véritable duel avec l'ancien Messin, il prenait le meilleur en début de seconde période avant de subir de nouveau. Remplacé par Marin Pongračić (90e +6) venu apporter de la fraîcheur.
Samassekou (6) : il a récupéré pas mal de ballon et n'hésitait pas à aller au combat. Véritable complément d'Haidara et de Berisha, l'international malien n'hésitait pas à décrocher pour faire le liant avec sa défense. En début de seconde période, il montait en intensité et faisait déjouer l'OM. Sous la pression, il perdait de son influence durant les prolongations.
Haidara (7) : comme lors du match aller, il se montrait très actif dans l'entrejeu. Régulièrement décalé dans le couloir droit, il était le seul à se montrer légèrement dangereux côté autrichien. D'ailleurs il donnait l'avantage à son équipe suite à un festival dans la défense olympienne (1-0, 52e). Il était également à l'origine du second but de Salzbourg (2-0, 64e). Averti, il aurait pu obtenir un carton rouge pour une grosse faute sur Dimitri Payet (76e). Expulsé en fin de match en recevant un deuxième jaune pour un geste d'humeur sur Dimitri Payet (119e).
Berisha (6,5) : précieux dans sa qualité de passe, le Kosovar se montrait précieux dans les phases de transitions. Sur coup franc, il se heurtait à une tête de Luiz Gustavo (37e). Capable d'apporter de la verticalité ou de trouver des décalages, il donnait une multitude de solutions à son équipe. Dangereux sur coup franc, il frôlait le cadre de Pelé (101e)
Schlager (4,5) : grand espoir du football autrichien, Schlager manquait de tranchant. Malgré de l'envie et de nombreux mouvements, il avait du mal à trouver sa place suite aux nombreux décrochages de Dabbur. Bénéficiant d'une mauvaise remise de Rami, il enchaînait par une frappe détournée par Bouna Sarr dans son propre but (2-0, 64e). Il laissait sa place au Japonais Takumi Minamino (84e) qui s'est montré assez timide.
Dabbur (5) : très vite, l'Israëlien se mettait en évidence avec une frappe que Pelé captait difficilement (13e). S' il a beaucoup décroché, le natif de Nazareth avait du mal à peser dans la rencontre. Suite à l'ouverture du score de son équipe, il tentait sa chance, mais sa frappe ne trouvait pas le cadre (60e). Par la suite, il manquait une tentative de Madjer (61e). Après avoir pris le meilleur sur la défense marseillaise, il manquait le cadre (103e).
Gulbrandsen (3,5) : titularisé à la place de Hwang, le Norvégien apportait davantage de présence que le Coréen au match aller par sa puissance. Néanmoins, il ne parvenait à se créer de franche occasion en première période. Remplacé par Hee-Chan Hwang (68e) qui mettait en difficulté Yohann Pelé (71e). Sa vivacité apportait le feu dans les rangs olympiens.
OM
Pelé (8) : le portier marseillais est tout de suite entré dans son match à la différence de l'aller. L'Albatros s'est montré vigilant sur une frappe vicieuse de Dabbur (11e). Il ne peut absolument rien faire sur l'ouverture du score d'Haïdara (52e). Malheureux, le gardien marseillais voit la frappe de Schlager déviée par Bouna Sarr sur le deuxième but (56e). Décisif sur une frappe à bout portant de Hwang (72e). Sa superbe détente sur une tête de Caleta-Car sauve une nouvelle fois son équipe (99e).
Amavi (4) : le latéral gauche phocéen a éprouvé les pires difficultés à exister dans son couloir. Auteur de nombreuses fautes, il a toujours été sur le reculoir dans le premier acte. N'a rien apporté sur le plan offensif. L'ancien Niçois laisse filer Haïdara dans son couloir sur le premier but. Comme ses partenaires en défense, il a totalement sombré ce soir.
Luiz Gustavo (5,5) : si il apporte de la sérénité à sa défense, l'international brésilien n'a pas eu son rayonnement habituel dans les duels. Quelques imprécisions inhabituelles dans ses transmissions. Dans le second acte, le chouchou des supporters marseillais a vécu un véritable cauchemar. Il se fait transpercer par Haïdara sur le premier but (52e) avant de se louper complètement sur le centre de ce dernier pour le deuxième but marqué par Sarr contre son camp (56e). Repositionné dans l'entrejeu lors des prolongations, il s'est bien repris et n'a pas hésité à donner de sa personne.
Rami (5) : l'international français aurait pu ouvrir le score en début de match sur un bon coup-franc de Payet mais sa reprise s'est envolée dans les tribunes de la Red Bull Arena (6e). Sans briller, il a cependant rarement été mis sous pression dans les duels. L'ancien Lillois n'a touché que six ballons en première mi-temps, un record. Totalement hors du coup dans le second acte où sa mauvaise relance profite à Schlager sur le deuxième but de Salzbourg (56e). A montré beaucoup de caractère lors des prolongations.
Sarr (6,5) : peut-être le meilleur marseillais dans le premier acte. Toujours aussi généreux et volontaire dans son couloir droit, il s'est évertué à bien défendre tout en essayant de de projeter vers l'avant. Malheureusement pour l'ancien Messin, sa déviation sur la frappe de Schlager trompe Pelé sur le deuxième but autrichien (56e). L'un des rares joueurs marseillais à ne pas être passés à côté de son match.
Sanson (6) : travailleur de l'ombre dans l'entrejeu, il a tenté de répondre au défi physique imposé par Salzbourg. Très propre dans son jeu, il a essayé d'apporter sa clairvoyance au milieu. N'a jamais baissé les bras malgré une adversité féroce sur le plan physique. Remplacé à la 101e minute par Rolando qui grâce à sa magnifique inspiration sur un corner de Payet, offre la finale à l'Olympique de Marseille (2-1, 116e).
Lopez (5) : le petit marseillais ne s'est pas franchement montré à son avantage dans le premier acte. Très discret, il n'a pas existé au milieu. Remplacé à la 67e par Zambo-Anguissa qui a apporté toute sa puissance au milieu et a permis au milieu marseillais de sortir la tête de l'eau. Sa belle reprise de volée méritait meilleur sort (92e). L'international camerounais a effectué une rentrée convaincante en récupérant bon nombre de ballons.
Ocampos (5,5) : loué pour son dévouement sur le terrain, le joueur argentin n'a pas déçu à ce niveau-là. Toujours aussi impliqué, il n'a pas rechigné aux tâches défensives malgré un manque d'ingéniosité notable dans les phases offensives. Il n'a jamais abdiqué mais n'a pas eu l'apport escompté sur le plan offensif ce soir. Courageux dans l'ensemble, il reste un modèle d'implication.
Payet (6) : le maître à jouer de l'Olympique de Marseille n'a pas influé comme à l'accoutumée sur le jeu de son équipe. L'international français n'est pas parvenu à prendre le jeu à son compte dans le premier acte. Plus à son avantage dans le second acte, où il a fait parler sa qualité dans les transmissions. Son excellent centre pour la tête de Thauvin aurait mérité meilleur sort (73e). Son magnifique corner permet à Rolando de marquer le but vainqueur (116e).
Thauvin (5,5) : décevant en première période où il fut compliqué pour ses partenaires de le trouver. Beaucoup plus à son avantage dans le second acte où il s'est montré plus entreprenant notamment dans ses provocations. Sur un centre de Payet, sa tête vient heurter le haut de la transversale (73e).
Germain (4,5) : seul sur le front de l'attaque marseillaise, l'ancien Monégasque a essayé tant bien que mal d'exister. Il s'est beaucoup dépensé en vain sur le front de l'attaque en première période. Il rate une belle occasion sur une offrande de Payet, où sa reprise de l'intérieur du pied passe juste à côté (49e). Remplacé à la 83e minute par Njie qui a essayé de prendre la profondeur grâce à ses accélérations.
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