Info FM, Nicolas Isimat-Mirin : « Il est temps de voir autre chose que le PSV»

**Foot Mercato : Cela fait quatre ans maintenant que vous êtes au PSV. Quel statut pensez-vous avoir dans votre équipe ?

Nicolas Isimat-Mirin** : Au départ, je suis arrivé avec un statut de joueur qui doit confirmer à l'étranger. Par la suite, j'ai réussi à prendre un peu plus d'envergure et à avoir un rôle différent chaque année. On va dire que je suis un leader cette saison. Je suis aussi un relais entre la direction et l'équipe. Mon statut a aussi changé en fonction de mon âge, comme je suis arrivé assez jeune ici. J'ai évolué dans le leadership, j'ai plus de responsabilités. C'est surtout sur ce point-là que j'ai bien évolué. Je gère mieux mes matches, mon corps, ma préparation.

**FM : Eindhoven a été sacré champion d'Eredivisie l'an passé. Sentez-vous que votre club est plus attendu cette saison ?

N.I-M** : Le champion en titre est toujours plus attendu. Chaque équipe veut nous battre. Cependant, nous avons changé de coach. Nous allons aussi changer notre façon de jouer. Avec le staff qui a changé, nous repartons sur de nouvelles bases et ça va être intéressant.

**FM : Chaque saison, la ligue hollandaise est pillée de ses meilleurs éléments. On pense à Justin Kluivert (Ajax Amstrerdam) qui a rejoint l'AS Roma. Peut-on parler d'un championnat tremplin ?

N.I-M** : C'est un championnat qui a une exposition moindre que les cinq grands championnats européens. Mais je pense que les grandes équipes (du championnat hollandais) ont un bon niveau. Ça se joue entre quatre ou cinq équipes ici. Après, il y a un petit écart avec les autres. Mais ça n'empêche pas les clubs de venir chercher des joueurs ici. Le championnat regorge de talents notamment au PSV, à l'Ajax Amsterdam. Ce sont des joueurs jeunes, qui commencent assez tôt ici et qui ont une forte cote sur le marché. Mais si les clubs arrivent à les garder, ils pourront faire des choses intéressantes.

**FM : En ce qui vous concerne, il vous reste une année de contrat au PSV (fin de contrat en juin 2019). Où en êtes-vous aujourd'hui ? Avez-vous discuté d'une prolongation ? Avez-vous un bon de sortie ?

N.I-M** : Le club souhaite réellement que je reste. Par rapport à ce que j'ai pu faire au PSV, ils sont vraiment reconnaissants. Mais ils ne sont pas non plus contre un départ. En fait, ils me laissent vraiment l'opportunité, le choix. Ils veulent m'aider à atteindre mes objectifs, c'est-à-dire être européen pour la saison prochaine, d'être ambitieux en championnat. Ils sont ouverts à toutes les possibilités. Si je désire vraiment rester, on pourra en discuter. Pour l'instant, je suis plus sur le départ.

Envie de relever un nouveau défi

**FM : Pensez-vous qu'il est temps de passer une nouvelle étape à 26 ans ?

N.I-M** : Je pense. Le cycle était intéressant quand je suis arrivé. J'ai donné mon maximum, j'ai joué un certain nombre de matches. Je pense qu'il est temps de voir autre chose. Mais ce sera toujours en accord avec mon club.

**FM : Avez-vous été contacté cet été ?

N.I-M** : Il y a eu des contacts intéressants avec Rennes et avec Besiktas. Mais il y a aussi d'autres clubs.

**FM : Etes-vous toujours en contact avec ces clubs ?

N.I-M** : On est plus dans une situation où on essaye de se mettre d'accord avec des clubs (Besiktas et une autre écurie européenne). Il faut voir surtout si ça correspond bien au profil qu'ils recherchent. Ça bloque encore au niveau de deux ou trois petits détails. Rien de bien méchant. C'est juste au niveau du marché, avec certains départs, certaines arrivées. On est en plein dans le mercato. Il faut attendre patiemment.

**FM : Je reviens sur le Stade Rennais. Qu'en pensez-vous ? Y a-t-il toujours des échanges avec eux ?

N.I-M** : Je connais un petit peu la maison. Du moins, j'ai été formé à Rennes étant plus jeune. Le projet est intéressant. Si j'en ai l'occasion, je serais toujours ouvert à un retour dans le championnat français. Je suis reconnaissant envers la France et j'espère revenir un jour (...) Au sujet de Rennes, ils m'ont dit clairement que mon profil était intéressant sans pour autant offrir du concret en ce qui concerne un contrat ou autre. Je leur ai dit que j'étais ouvert à un retour en fonction du fait que tout le monde soit d'accord. Pour l'instant, on est toujours en contact. On verra par la suite.

La L1 n'oublie pas Isimat-Mirin

**FM : Cette année, Rennes s'est penché sur votre cas. L'an passé, c'était Nice. On ne vous oublie pas finalement en France.

N.I-M** : La France, ça reste toujours un championnat que je connais. Mon profil peut correspondre à certaines équipes françaises. C'est toujours positif quand on suscite un intérêt.

**FM : Vous avez parlé d'un intérêt de Besiktas. Jouer en Turquie, cela vous tente-t-il ?

N.I-M** : J'ai eu la chance de discuter avec Bafétimbi Gomis lors d'un match amical. Il m'a parlé des bienfaits de ce pays, de l'engouement et de la ferveur des supporters. Il m'a dit beaucoup de bien de ce championnat et qu'il était très content d'y jouer. Je l'ai écouté. Je prendrai ma décision par la suite.

**FM : On l'a compris, vous êtes sollicité. Quels projets ou championnats peuvent vous intéresser aujourd'hui ?

N.I-M** : La Bundesliga, la Ligue 1 sont intéressantes. Je souhaiterais un projet ambitieux où on pourrait être européen la saison prochaine et où je pourrais apporter mon expérience. Je me tiens prêt pour atteindre de nouveaux objectifs.

**FM : Si jamais vous deviez rester au PSV, est-ce que cela serait un échec pour vous ?

N.I-M** : Non, pas du tout. On a plein de choses intéressantes à jouer avec le PSV que ce soit au niveau du championnat ou sur la scène européenne. Je ne suis pas décidé à partir absolument. Ce club m'a tant donné. Mais c'est plus que je suis ouvert à un nouveau challenge.