FC Barcelone - Valence : les notes du match
Une semaine après la fin du championnat d’Espagne, la finale de Copa del Rey se disputait ce samedi soir au Stade Benito Villamarín entre le FC Barcelone et Valence. Dans l’antre du Betis, le club che s’est imposé sur le score de 2-1 face aux Blaugranas. Valence remporte ainsi la huitième Copa del Rey de son histoire !
Le 21 avril 2018, le Séville FC et le FC Barcelone s’affrontaient en finale de Copa del Rey. Finalement, le Barça s’imposait sans trembler sur le score de 5-0 pour remporter son 30e trophée dans cette compétition. Et un an plus tard, le club catalan est encore au rendez-vous. Pour cette édition 2018-2019, la formation d’Ernesto Valverde défie Valence en finale au Stade Benito Villamarín de Séville. En demi-finales, Lionel Messi et ses coéquipiers ont sorti le Real Madrid (1-1, 3-0) alors que le club che a éliminé le Betis (2-2, 1-0). Ce samedi soir, le champion d’Espagne était donc à la recherche d’une 31e Copa del Rey dans son histoire. En face, les Valenciens visaient une huitième victoire finale dans cette compétition, ce qui n’est plus arrivé depuis 2008. Pour cette dernière rencontre de la saison, Ernesto Valverde optait pour un 4-3-3 avec Messi en numéro 9 et Sergi Roberto à sa droite. Le Français Umtiti prenait place sur le banc, à l’inverse de Lenglet. Côté valencien, Marcelino sortait un 4-4-2 avec le duo Rodrigo-Gameiro devant.
Comme souvent, les Blaugranas prenaient possession du ballon et ne le lâchaient plus vraiment derrière, mais les occasions n’étaient pas nombreuses. Face à un bloc valencien assez bas mais surtout bien en place, les joueurs d’Ernesto Valverde ne trouvaient pas la solution. Les Valenciens créaient même le danger en premier. Suite à une grossière erreur de Lenglet, Rodrigo se présentait face à Cillessen et l’éliminait. L’attaquant espagnol tirait vers le but vide mais Piqué réalisait un incroyable retour sur sa ligne (5e). Le début de match n’étant pas très séduisant, Messi tentait de réveiller tout le monde, en vain. Gameiro s’en chargeait finalement. Dans le dos de Semedo, Gaya héritait du cuir sur une ouverture de Paulista. Le latéral espagnol servait le Français plein axe, qui éliminait Jordi Alba avant de fusiller Cillessen (21e, 0-1). Insuffisant cependant pour lancer définitivement cette rencontre, puisque le Barça reposait le pied sur le ballon derrière sans jamais proposer quelque chose.
Lionel Messi bien trop seul côté catalan
Sur un deuxième contre adverse, le Barça craquait encore une fois. Soler rentrait dans la surface au duel avec Jordi Alba et centrait fort devant le but sur Rodrigo qui poussait le cuir au fond des filets de la tête (33e, 0-2). Deux contres, deux buts encaissés pour le club catalan… En fin de première période, les champions d’Espagne réagissaient enfin. Messi décochait une lourde frappe que Domenech sortait d’une belle parade (45e). La frappe de Rakitic ensuite ne l’inquiétait pas (45e+1). En deuxième période, la physionomie ne changeait pas, avec des Catalans qui faisaient le jeu et des Valenciens qui attendaient leurs adversaires. Pas très en vue dans le premier acte, Guedes armait d’ailleurs une frappe, sans danger pour Cillessen (49e). Petit à petit, les Blaugranas se rapprochaient de la surface adverse et Messi étalait tout son talent. Après un une-deux avec Malcom, entré en jeu à la pause, l’Argentin trouvait le poteau de l’extérieur du pied et Vidal ne cadrait pas derrière (56e).
Les champions d’Espagne continuaient de pousser mais sans jamais trouver la faille. Même Piqué, resté aux avant-postes, voyait sa frappe fuir de peu le cadre sur un service de Malcom (71e). Et à un peu moins de vingt minutes du terme de la rencontre, Messi, forcément, relançait les siens. Après une tête de Lenglet sorti par Domenech, sur un corner de Malcom, l’Argentin surgissait pour pousser le ballon au fond des filets (73e, 1-2). Du coup, les hommes d’Ernesto Valverde insistaient encore plus pour égaliser et s’offrir une prolongation, mais attention aux contres. Plusieurs fois en fin de match, les Valenciens partaient en contre mais Guedes manquait le but du KO (90e+4) avant de rater une tentative lointaine ensuite (90e+5). Sans conséquence cependant puisque le score en restait là. Valence s’imposait donc 2-1 et remportait ainsi sa huitième Copa del Rey. La saison se termine donc très mal pour le Barça d’Ernesto Valverde.
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L’homme du match : Jaume Doménech (7,5) longtemps calme, sa soirée s’est animée en l’espace de quelques minutes. Tranquille sur la première tentative de Lionel Messi (43e), il est bien plus sollicité sur la seconde mais déclenche une superbe horizontale pour repousser la lourde frappe de l’Argentin (45e) avant de stopper facilement celle d’Ivan Rakitic (45+1e). Auteur de cinq arrêts décisifs, la doublure de Neto a justifié sa titularisation en étant l’homme du match.
FC Barcelone
Cillessen (4,5) : en l’absence de Ter Stegen, titulaire lors des demi-finales, le portier néerlandais devait assurer, mais celui-ci n’a pas rempli sa mission. D’abord bien aidé par Piqué (5e), il n’a rien pu faire sur le boulet de canon de Gameiro (21e) et la tête de Rodrigo (33e). Malheureusement, il n’a pas pu se rattraper après la pause puisque les Valenciens n’ont pas cadré, Guedes manquant plusieurs occasions en fin de match.
Semedo (3) : comme à son habitude, le latéral portugais a joué vers l’avant et très haut sur la pelouse. Une grosse erreur puisque les Valenciens ont procédé en contre. Il a donc été pris dans son dos sur l’ouverture du score puisque Gaya avait de l’espace pour servir Gameiro (21e). Il a également oublié Rodrigo sur le 2- avec Piqué. Et le problème, c’est qu’il n’a rien montré offensivement, hormis quelques percées pas concluantes. D’ailleurs, Ernesto Valverde l’a rapidement remplacé à la pause par Malcom (note : 5,5). L’ancien joueur des Girondins de Bordeaux est rapidement rentré dans son match, lui qui a beaucoup apporté côté droit. Le coach espagnol aurait peut-être dû le titulariser ce soir.
Piqué (4,5) : côté catalan, il a été l’un des plus bons dans le premier acte, avec notamment son énorme sauvetage devant Rodrigo dès le début de match (5e). Ensuite, il a continué sur sa lancée avec de belles couvertures et quelques interventions, jusqu’à ce centre de Soler pour l’attaquant espagnol (33e). Mais au retour des vestiaires, son coéquipier Lenglet a tout fait puisqu’on l’a plus vu devant que derrière. Il d’ailleurs frappé à côté alors qu’il était en bonne position (71e).
Lenglet (5,5) : aux côtés de Piqué, le défenseur français a eu du mal en début de match. S’il a bien débuté avec une première intervention, il a failli plomber son équipe à la 5e minute mais Piqué a sauvé le Barça en revenant. Mais derrière, il a haussé son niveau de jeu, avec deux sauvetages en deuxième période (68e, 88e), et surtout un coup de tête sorti par Domenech juste avant le but de Messi (73e). Une première période décevante donc mais un deuxième acte très propre.
Jordi Alba (4) : le latéral espagnol n’y était pas vraiment ce soir. Sur les deux buts valenciens, il a réalisé deux erreurs. D’abord en se jetant trop rapidement devant Gameiro, qui l’a éliminé d’un crochet (21e). Ensuite en n’arrivant à pas à reprendre Soler, lancé par Coquelin sur le deuxième but (33e). Comme toute son équipe, il a tenté de sonner la révolte derrière mais n’a pas été décisif. Il n’a d’ailleurs pas beaucoup combiné avec Coutinho.
Arthur (3,5) : préféré à Vidal pour accompagner Rakitic et Busquets dans l’entrejeu, le milieu brésilien a semblé en manque de repères. Le Croate étant plus en vue, il n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n’est quelques transmissions vers l’avant. Pas décisif dans le jeu, il a donc laissé sa place à Vidal à la pause (note : 4). L’international chilien, comme souvent, a fait preuve d’agressivité mais c’est tout. Offensivement, il n’a pas réussi à inquiéter Domenech, lui qui a tiré au-dessus (56e).
Busquets (5) : placé devant sa défense, l’international espagnol a tenté d’être au four et au moulin, mais il n’a pas pu tout faire. Présent dans l’entrejeu, il a multiplié les interventions et même les tacles pour gratter quelques ballons du début à la dernière minute puisqu’il a réalisé un sauvetage sur un contre valencien dans le temps additionnel (90e+4). Et balle au pied, il a toujours joué vers l’avant pour tenter de faire la transition entre les lignes.
Rakitic (4,5) : l’international croate a touché beaucoup de ballons et a plutôt été intéressant balle au pied. Juste avant la pause, il a même tenté sa chance mais a trouvé Domenech sur sa route (45e+1). Au retour des vestiaires, il est resté sur lignée mais finalement, il n’a jamais vraiment fait la différence. Remplacé par Alena en fin de match (77e).
S. Roberto (3,5) : titulaire au poste d’ailier droit, le joueur de 27 ans a traversé le premier acte, lui qui n’a absolument rien fait. Revenu ensuite en défense avec la sortie de Semedo à la pause, il a repris ses marques pour montrer un meilleur visage. Mais globalement, on ne peut pas dire qu’il est dans les bons élèves du jour.
Messi (6,5) : encore une fois très disponible, l’attaquant argentin, positionné en numéro 9 ce soir en l’absence de Suarez, a touché un nombre incalculable de ballons. Toujours servi, que ce soit dos au but ou dans le sens du jeu, «La Pulga» n’a pas arrêté de courir pour tenter de faire la différence. Après avoir tenté sa chance à plusieurs reprises (18e, 44e, 45e, 51e, 56e), le capitaine du Barça a réussi à relancer les siens en suivant bien sur un corner (73e). Le vainqueur du Soulier d’Or a donc tout tenté mais le Barça a chuté.
Coutinho (2,5) : en l’absence de l’ailier français Dembélé, le Brésilien a débuté cette rencontre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le joueur de 26 ans n’a pas marqué de points, mais alors pas du tout ! Invisible durant toute la partie, il a attendu l’heure de jeu pour enfin montrer quelque chose, avec une première frappe stoppée par Domenech (67e). Sa deuxième tentative n’a rien donné (73e)… Une prestation très décevante de la part de l’ancien joueur de Liverpool.
Valence
Jaume Doménech (7,5) : voir ci-dessus
Wass (6,5) : l’ancien joueur d’Evian Thonon-Gaillard vit de très belles heures de l’autre côté des Pynénées. Alors que le jeu barcelonais a souvent penché de l’autre côté de la défense valencienne, le Danois a forcément passé une soirée plus agréable que son homologue à gauche. Mais si c’est le cas, c’est aussi parce qu’il a totalement éteint un Philippe Coutinho fantomatique, avant de venir donner un coup de main à Carlos Soler en changeant de côté en fin de match.
-Paulista (6,5) : l’ex-Gunner a livré une prestation solide. Auteur d’une bonne intervention dès le coup d’envoi (2e), il ne se fait pas prendre de vitesse un peu plus tard (19e). Mieux, il est à l’origine du premier but puisque son ouverture vers José Gaya débouche sur la frappe de Kévin Gameiro, synonyme de 1-0. Il ne s’est jamais embarrassé avec des relances au sol, mais il faut dire qu’on ne lui en demandait pas tant.
Garay (6) : solide à l’entrée de la surface et impérial dans les airs, le défenseur argentin a été le parfait complément de Gabriel Paulista. Le succès de Valence récompense la prestation de l’intégralité de la défense des Murcielagos, quasiment imprenable ce soir.
Gaya (5,5) : d’entrée, il s’est fait quelques frayeurs sur des accélérations de Nelson Semedo (9e). Imprécis quelques minutes plus tard, son début de rencontre laissait songeur. Mais c’est finalement lui qui lance pleinement son équipe en réalisant un contrôle parfait du pied gauche avant de solliciter Kévin Gameiro dans une position idéale (21e). Malcom lui a posé de plus gros problèmes, mais Daniel Wass lui a prêté main-forte en seconde période.
Soler (6,5) : il déclenche l’action du match, avec un appel franc qui découle sur son centre parfait pour la tête de Rodrigo, synonyme du deux à zéro (33e). Ses montées ont toujours été dangereuses pour la défense barcelonaise, mais il manque de précision sur son centre pour Kévin Gameiro (68e). Milieu défensif de formation, le jeune joueur de vingt-deux ans est tout de même surprenant à un poste qui n’est pas le sien.
Coquelin (6,5) : le Français a été fidèle à ses habitudes. Véritable mort de faim, il a parfois été maladroit comme l’illustrent deux de ses interventions face à Lionel Messi, l’une d’entre elles conduisant d’ailleurs à un coup-franc idéalement placé pour la Pulga. C’est lui qui lance Carlos Soler sur l’action du second but (33e), autrement dit, on ne peut pas lui reprocher grand-chose.
Parejo (6) : le capitaine de Marcelino a été digne de son statut de leader indiscutable en perdant très peu de ballons. Du haut de ses trente ans, le milieu de terrain formé au Real Madrid s’en est très bien sorti face à Lionel Messi, en témoigne son intervention à la 35e. Remplacé par Geoffrey Kondogbia (64e), sa sortie sur blessure coïncide avec une baisse de régime de son équipe. Averti cinq minutes après son entrée (69e), son remplaçant a frôlé le pire avec une intervention musclée face à Clément Lenglet.
Guedes (5,5) : l’ancien Parisien n’a pas été avare d’efforts ce soir, multipliant les allers-retours pour venir soulager son latéral. Excellent récupérateur, il a également dynamisé l’attaque valencienne, en déclenchant des accélérations dont lui seul a le secret, à l’image de celle qui précède une incompréhension entre Gerard Piqué et son portier (40e). Sa première véritable occasion attend le retour des vestiaires, mais sa frappe vient lécher le poteau droit de Jasper Cillessen (48e). Ce qu’il rate devant la cage de Jasper Cillessen en fin de match aurait pu coûter très cher aux siens.
Rodrigo (7) : il aurait pu ressasser longtemps son énorme occasion au bout de cinq minutes de jeu. Profitant d’une énorme bourde de Clément Lenglet, l’Espagnol a vu Gerard Piqué s’arracher pour l’empêcher d’ouvrir le score. Loin de se refaire le film de cette action, il réussit pleinement sa première mi-temps, étant logiquement récompensé en smashant une tête au fond des filets (33e). Plus discret en deuxième période, il est remplacé par Mouctar Diakhaby (86e), entré pour consolider le succès valencien.
Gameiro (7) : introuvable pendant près de vingt minutes, il n’avait d’ailleurs pas touché le moindre ballon intéressant, le Français n’a eu besoin que d’une action franche pour ouvrir le score. Et quel but ! Certes parfaitement servi, l’ancien du PSG crochète parfaitement Alba et déclenche une frappe imparable pour Jasper Cillessen (21e). Il lance également très bien Carlos Soler sur une action franche de troisième but (68e) mais ne voit pas le cuir lui revenir malgré un bon appel. Remplacé par Cristiano Piccini (73e) qui se fait prendre par Clément Lenglet sur la réduction du score barcelonaise (73e).
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