Allemagne - Mexique : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Mexique @Maxppp

Le Mexique s'est imposé 1-0 face à l'Allemagne avec un but de Lozano en première période. Les Mexicains ont livré une prestation remarquable face au champion du Monde en titre.

Le champion du Monde entrait en matière dans la compétition cet après-midi, face au Mexique. L'Allemagne, qui fait logiquement office de favori aux côtés du Brésil, entre autres, voulait démarrer sur un bon pied. Pour cette rencontre, Joachim Löw alignait un 4-2-3-1 assez classique, avec Neuer bien présent dans les cages, alors que Timo Werner occupait la pointe de l'attaque. Le Parisien Draxler était bien titulaire sur le flanc gauche de l'attaque. Côté mexicain, il y avait un arsenal offensif intéressant, avec Lozano, Vela ou encore Chicharito alignés ensemble. Et au final, le Mexique a surpris la sélection allemande avec cette victoire 1-0.

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Dès la première minute, Lozano était taclé au tout dernier moment par Boateng alors qu'il s'apprêtait à crucifier Neuer. La défense allemande n'était pas forcément sereine. L'Allemagne répondait instantanément avec cette frappe un peu trop croisée de Werner (3e). La rencontre était ouverte, et Neuer était encore présent sur cette tentative lointaine de Herrera (10e). Les Mexicains étaient bien dans la rencontre, et Chicharito, de la tête, sollicitait encore le portier bavarois (15e). Les Germaniques eux aussi se frayaient des chemins vers la surface mexicaine, créant du danger à chaque approximation. En pivot, Werner forçait Ochoa à se coucher rapidement (20e). De même pour Kroos, sur tentative lointaine (23e). Mais c'étaient bien les Mexicains qui se créaient les situations les plus chaudes, profitant des largeurs défensives allemandes. Les Américains étaient plus précis dans les transmissions, plus disciplinés, remportaient leurs duels.

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L'Allemagne dominée en première période

Et ils allaient être récompensés via Hirving Lozano. Après une action rondement menée, Chicharito servait le joueur du PSV qui crochetait, puis crucifiait Neuer (0-1, 35e). Une ouverture du score méritée, mais très vite, les Allemands réagissaient. Kroos, sur coup franc, expédiait le cuir sur la barre d'Ochoa (39e). Mais les champions du Monde devaient tout de même se méfier, puisque les Mexicains étaient particulièrement dangereux sur les contre-attaques, avec un très bon Lozano notamment. La réaction allemande était donc vivement attendue au retour des vestiaires, et les joueurs de la Mannschaft revenaient avec de meilleures intentions, mais les Mexicains continuaient de bien faire tourner le ballon et étaient solides derrière. Chicharito et Vela, en deux contre un, étaient même en mesure de plier la rencontre, mais les deux hommes ne se comprenaient pas (57e).

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Avec l'entrée de Reus en lieu et place de Khedira à l'heure de jeu, les plans du sélectionneur allemand étaient très clairs : tout pour l'attaque. Kimmich, d'un joli geste acrobatique, était proche de faire la différence, mais il voyait le cuir filer juste au-dessus de la barre (65e) ! Seul au deuxième poteau, Werner était incapable de cadrer sa reprise (67e). Le Mexique est même passé en 5-3-2 pour tenter de conserver ce court avantage. Kroos faisait trembler tout le stade avec ce bel enroulé de l'extérieur de la surface, non cadré de peu (76e). Layun, sur contre-attaque, s'offrait un slalom jusqu'aux cages de Neuer mais ne cadrait pas (78e) ! Les occasions s'enchaînaient des deux côtés, et le 1-1 comme le 2-0 avaient autant de probabilités de tomber. Mais le Mexique a tenu, et malgré des occasions de Mario Gomez ou Brandt, l'Allemagne n'a pas pu revenir au score...

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L'homme du match : Guardado (7) : l'expérimenté milieu de terrain a abattu un travail défensif considérable, étant l'un des principaux responsables du manque de fluidité dans le jeu de la sélection allemande, harcelant le porteur du ballon et coupant les lignes de passe en permanence. La plaque tournante du jeu mexicain également ; redescendant chercher les ballons très bas avant d'assurer une transmission toujours propre. Il a laissé sa place au vétéran Rafa Marquez (73e), qui a contribué à solidifier la défense aztèque.

Allemagne

  • Neuer (5) : retour à la compétition pour le dernier rempart allemand après une grave blessure au pied. S'il a eu l'occasion de rassurer lors d'un match amical, un doute subsistait concernant son niveau pour son retour à haut niveau. Le capitaine de la Mannschaft n'avait pas réellement de parades à réaliser dans le premier acte, si ce n'est sur des frappes de loin (8e, 14e). Abandonné par sa défense, il ne pouvait pas grand-chose sur le but de Lozano (35e). D'un point de vue personnel, il a réalisé un match correct.

  • Kimmich (4,5) : le latéral droit polyvalent avait un joli client face à lui cet après-midi, le jeune feu-follet Lozano. D'habitude porté vers l'avant, il était un peu plus cantonné à un rôle défensif cet après-midi. Et ce dernier a eu beaucoup de mal à contenir son adversaire direct. S'il n'a pas commis d'erreurs individuelles, il a beaucoup souffert dans son couloir. A noter un joli retourné acrobatique qui filait au-dessus de la transversale (65e).

  • Hummels (5) : le leader technique de la défense allemande réalisait comme à son accoutumée un match propre techniquement. Son aisance avec le ballon a permis à son équipe de ressortir le cuir proprement. Il n'a pas hésité à porter le cuir pour faire remonter son bloc équipe et à monter dans la surface adverse pour apporter le surnombre (6e). Une certaine attirance vers le but mexicain qui a laissé de grandes largesses dans sa défense.

  • Boateng (5,5) : solide, sérieux et appliqué, la tour de contrôle allemand a répondu présent dans le duel livré par les Mexicains. Le rugueux défenseur allemand a fait parler son physique pour contenir Chicharito. Auteur d'un retour salvateur dès la 1ère minute. Lors des situations de contre, il était clairement abandonné par son compère dans l'axe.

  • Plattenhardt (4,5) : en l'absence de Jonas Hector, malade, c'est le latéral gauche du Hertha Berlin qui prenait place dans le couloir gauche. Il a réalisé une performance globalement correcte. Le jeu mexicain penchant clairement de l'autre côté, il a été moins sollicité que son pendant à droite. Remplacé par Mario Gomez à la 79ème minute. Ce dernier a eu le temps de placer une tête... hors-cadre (87e) et une talonnade stoppée par Ochoa (89e).

  • Kroos (6) : comme d'habitude, la plaque tournante de l'Allemagne attirait tous les ballons au milieu de terrain. Première lance de rampement de son équipe, il distribuait le jeu des siens et donnait le tempo grâce à sa maîtrise parfaite du jeu court comme du jeu long. A l'approche de la surface de réparation, il n'hésitait pas à frapper de loin (22e, 76e, 84e). Et sa précision sur coup franc était toujours aussi admirable, même si la barre transversale s'était mise en travers de son chemin (39e). Clairement le plus dangereux côté Allemand.

  • Khedira (5,5) : au côté de Toni Kroos, le chien de garde de la Mannschaft réalisait le travail ingrat en tentant de ratisser tous les ballons. Harceler le porteur du ballon, gêner la construction adverse, le numéro 6 de la Nationalmannschaft effectuait le travail de l'ombre qui soulageait son équipe. Mais il était bien trop seul dans ce registre pour combler les nombreuses brèches laissées lors des contre-attaques mexicaines. Remplacé par Reus à l'heure de jeu, l'ailier du BvB faisait sa première apparition en Coupe du monde après avoir connu de terribles désillusions en 2014 et à l'Euro 2016.

  • Müller (4) : le couteau-suisse de l'Allemagne adore la Coupe du Monde. C'est une compétition qu'il affectionne tout particulièrement, mais pour ce match d'ouverture, il a éprouvé les pires difficultés du monde à se distinguer offensivement. Très peu de mouvement avec ses coéquipiers pour tenter de déstabiliser la défense adverse. D'ordinaire si bien placé, il n'a pas su se défaire du marquage adverse pour se mettre en position de marquer.

  • Özil (3) : le maestro allemand avait la lourde tâche d'organiser le jeu de son équipe vers l'avant. Si sa qualité technique n'est plus à présenter, il a tendance à se montrer discret voire transparent lors des grands rendez-vous. Et c'est exactement ce qui s'est passé cet après-midi. Obligé de redescendre sur le pré pour toucher le cuir, il n'a jamais réussi à mettre son attaquant en position de marquer. Du déchet dans son jeu, des mauvais choix, prestation décevante. Il se fait par ailleurs éliminer bien trop facilement sur le but de Lozano (35e).

  • Draxler (4) : après avoir disputé la Coupe des Confédérations en tant que capitaine, le milieu offensif du Paris SG avait gagné sa place dans le onze allemand pour cette Coupe du monde. Une confiance que ce dernier a eu beaucoup de mal à justifier sur son aile gauche. Son adversaire direct Salcedo a su le museler, ce qui l'a souvent obligé à repiquer dans l'axe. Quelques situations où il était en bonne position de tir, mais bien trop imprécis dans le dernier geste.

  • Werner (3,5) : malgré son jeune âge (22 ans), le numéro 9 de Leipzig occupait le rôle de titulaire indiscutable sur le front de l'attaque allemande. S'il allumait la première mèche (2e) et réalisait un joli enchaînement contrôle en pivot et tir (20e), il a lentement disparu de la circulation au fil des minutes. Rarement trouvé en bonne position, il s'est globalement montré très discret. Remplacé par Brandt à la 86e, qui a manqué de réussite sur sa demi-volée qui filait à quelques centimètres du cadre (89e).

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Mexique

  • Ochoa (6,5) : le portier mexicain a été sollicité à de nombreuses reprises, et il a toujours répondu présent, captant bien le ballon sur plusieurs tentatives lointaines en première période par exemple. Au final, il n'a pas forcément eu d'arrêt de grande classe à réaliser (9 au total), les occasions allemandes étant souvent des tirs assez axiaux, mais il a été propre, rassurant, et n'a pas commis d'erreur. Il a également eu un peu de réussite avec les deux frappes sur le montant allemandes.

  • Salcedo (6,5) : le latéral droit mexicain a livré une très bonne prestation, ne laissant rien passer sur son couloir et muselant un Draxler qui a souvent repiqué pour pouvoir respirer un peu. Un véritable mur, et tout joueur qui se présentait face à lui perdait son duel. On l'a peu vu dans les derniers mètres, mais il avait probablement reçu la consigne de ne pas trop se découvrir. Costaud.

  • Ayala (6,5) : on ne l'attendait pas forcément dans le onze pour ce Mondial, mais il a clairement donné raison à Osorio avec sa prestation contre le champion du Monde. A son actif aujourd'hui : plusieurs ballons très dangereux bien dégagés dans la surface, une relance toujours propre et des duels remportés. Jamais il n'a été pris à défaut par les joueurs offensifs germaniques.

  • Hector Moreno (7) : le patron de la défense mexicaine a tenu son rang. Forcément, il y a eu quelques situations chaudes pour les Allemands compte tenu de la qualité de leur secteur offensif, mais le joueur de la Real Sociedad s'est montré serein. Solide dans les duels, bon dans le jeu aérien, auteur d'interventions décisives, on peut clairement parler de performance XXL pour lui cet après-midi. Werner en fera encore des cauchemars.

  • Gallardo (6) : il avait du lourd en face de lui, avec un Kimmich dont les qualités offensives ne sont plus à présenter. Et il a très bien tenu, n'étant quasiment jamais inquiété et comme tous ses coéquipiers de l'arrière-garde mexicaine, il a remporté la majorité de ses duels face aux Allemands. Lui aussi a donc été un peu timide offensivement, mais c'était à prévoir.

  • Herrera (6,5) : le joueur de Porto a été omniprésent dans l'entrejeu, récupérant bon nombre de ballons, puis étant particulièrement propre quand il a fallu relancer. Il a percé des lignes via des passes ou des courses balle au pied, avant de servir ses coéquipiers plus avancés. En deuxième période, il a surtout dû se contenter de défendre, n'hésitant pas à enfiler le bleu de chauffe.

  • Guardado (7) : voir ci-dessus.

  • Layun (6) : le couteau-suisse de la sélection était utilisé en tant que milieu droit cet après-midi. Son volume de jeu exceptionnel lui a permis de couvrir beaucoup de terrain, étant à la fois au départ des actions, se repliant très bien sur les séquences défensives, puis étant présent devant lors de la conclusion des actions. Il a été un peu plus discret au retour des vestiaires., mais a par exemple lâché un véritable caviar dont Chicharito n'a pas su profiter (69e).

  • Vela (6) : on l'a beaucoup vu, puis il a un peu disparu, et ainsi de suite tout au long de la partie. Souvent, il a un peu trop tenu le ballon, ce qui a gâché certaines situations de supériorité numérique en faveur de son équipe. Mais de façon globale, le joueur du LA FC a rendu une copie assez correcte, étant très bon entre les lignes et combinant bien avec ses partenaires. Alvarez a pris sa place (58e) pour apporter du muscle et de la solidité.

  • Lozano (7) : la révélation de la saison aux Pays-Bas n'a clairement pas déçu pour son baptême dans une grande compétition internationale. Sur son couloir gauche, il a souvent créé la panique, jouant le un contre un, débordant, et en faisant voir de toutes les couleurs à ses vis à vis allemands. Il signe un vrai golazo pour mettre les siens devant (35e). Raul Jimenez a pris sa place (66e) mais n'a pas eu énormément de situations pour briller.

  • Chicharito (6,5) : la référence offensive du Tri a réalisé quelques mauvais choix dans les derniers mètres en première période, avant de bien rentrer dans son match. Il décale parfaitement Lozano sur l'ouverture du score mexicaine notamment. Le Hammer a été précieux dans le jeu en pivot, se retrouvant souvent dans des situations d'infériorité numérique, entouré de plusieurs défenseurs, mais étant toujours propre dans ses remises et ses transmissions.

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