Alexandre Lacazette, le couteau suisse de l’OL

Avec 16 réalisations au compteur, toutes compétitions confondues, Alexandre Lacazette vient d'égaler son nombre de réalisations inscrites lors de ses quatre premières années professionnelles. Mais à la lecture des statistiques d'Alexandre Lacazette depuis le début de saison (16 réalisations donc, dont 12 en Ligue 1), on en oublierait presque que le jeune joueur formé à l'OL a connu une longue période de disette de neuf matches, entre sa réalisation à Sochaux le 16 août dernier (2ème journée de L1) et celle à Montpellier le 6 octobre (9e journée). Il faut dire que durant cette période, Alexandre Lacazette a été baladé de l'aile droite à l'aile gauche de l'attaque lyonnaise, lui qui a aussi été utilisé seul en pointe d'un 4-2-3-1 suite au départ de Lisandro Lopez, et avant que Bafétimbi Gomis réintègre le groupe. Finalement, Alexandre Lacazette explose véritablement cette saison depuis l'instauration du 4-4-2 dans lequel il est associé avec Bafétimbi Gomis. Une association qui a vu le jour face à Guingamp le 2 novembre dernier (12e journée de L1) et qui coïncide avec l'explosion du rendement du joueur, auteur de 12 buts, toutes compétitions confondues, depuis cette date-là.

S'il a toujours clamé son désir de jouer en pointe, Alexandre Lacazette a donc d'abord dû se contenter d'un poste d'ailier, position à laquelle le jeune joueur formé à l'OL s'était imposé, à défaut de présenter des statistiques clinquantes. Devenu plus efficace depuis son repositionnement dans l'axe, bien que son déchet devant le but n'ait pas totalement disparu, Alexandre Lacazette semble en tout cas s'adapter tel un caméléon aux rôles différents que lui attribue régulièrement Rémi Garde, qui doit composer avec un effectif serré dans une saison historiquement chargée pour le club rhodanien (l'OL a disputé hier son 38e match de la saison). Ainsi, pour les besoins du soir, Rémi Garde avait décidé de titulariser face à Troyes son numéro 10 au poste... de numéro 10, en soutien du duo Gomis-Briand. Un essai que le joueur a parfaitement transformé, comme l'a confirmé Rémi Garde en conférence de presse d'après-match : «Je pense qu'Alex a montré qu'il pouvait se débrouiller un peu partout. (...) J'ai préféré garder les automatismes du moment en essayant de lui demander de s'adapter, ce qu'il a fait merveilleusement bien. Il a encore marqué un super but.»

Bien positionné au point de penalty sur une passe en retrait de Mehdi Zeffane, Alexandre Lacazette a délivré Gerland d'un plat du pied imparable avant de réaliser la méconnue, mais non moins capitale, avant-dernière passe sur la réalisation de son compère Gomis. Deuxième meilleur buteur français en Europe actuellement (derrière Antoine Griezmann), Alexandre Lacazette a donc confirmé son statut d'élément indispensable du dispositif de Rémi Garde, du haut de ses 22 printemps, et ajouté surtout une nouvelle corde à son arc. Une polyvalence qui pourrait se révéler être un sacré atout à l'heure d'espérer obtenir un précieux sésame pour le Mondial brésilien. S'il continue sur sa lancée, sa présence dans le groupe France, à défaut de faire l'unanimité, aura en tout cas au moins le mérite de faire débat.