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Info FM, Sébastien Haller : « Je ne suis pas dans l’optique de quitter Francfort »

Il y a un an, Sébastien Haller a rejoint l'Eintracht Francfort. Le début d'une nouvelle aventure pour le Français de 24 ans, bien décidé à passer un nouveau cap dans sa carrière en Bundesliga. Pour Foot Mercato, l'ancien attaquant d'Utrecht revient sur sa première année en Allemagne tout en évoquant ses objectifs pour la saison qui débute ce week-end et sa position concernant le mercato d'été. Entretien.

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Sébastien Haller se confie à FM @Maxppp

**Foot Mercato : La Bundesliga est de retour ce week-end. Votre club, l'Eintracht Francfort, se déplace à Fribourg. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

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Sébastien Haller** : Franchement, je suis très pressé de débuter le championnat. Honnêtement, les matches de préparation ce n'est pas vraiment mon fort. Ce n'est pas quelque chose qui me motive plus que ça. C'est la compétition qui me motive et me donne du jus.

**FM : Il s'agit de votre deuxième année dans votre club. Quel bilan tirez-vous de votre première saison ?

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S.H** : Ma première saison à Francfort a été plutôt satisfaisante et encourageante. Pour une année d'adaptation, je pense que c'était pas mal, surtout que nous avons remporté la Coupe d'Allemagne. Ce sont des souvenirs incroyables. C'est bien d'avoir pu le faire. D'un point de vue personnel, il est vrai que j'aurais aimé marquer plus de buts pour atteindre les dix réalisations (en Bundesliga) qui est une barre symbolique pour moi. C'est la seule chose que j'aurais aimé faire.

**FM : Comment expliquez-vous la différence entre votre première partie de saison, très réussie (10 buts), et la seconde (3 buts en 2018) ?

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S.H** : Il y a beaucoup de choses. Si on doit comparer la première et la deuxième partie de saison, mon temps de jeu s'est un peu réduit. J'ai un peu moins joué en deuxième partie de saison. Je pense que comme tous les joueurs, j'ai eu une petite période où j'étais moins efficace. C'était lié aussi au temps de jeu et peut-être un peu de fatigue due notamment à une fissure du cartilage que j'ai traîné pendant quelques mois. Maintenant, c'est réglé. Beaucoup de choses ont fait que j'ai été un peu moins efficace en cette fin de saison.

**FM : Quels sont vos objectifs pour ce nouvel exercice ? Quels points pensez-vous devoir améliorer encore ?

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S.H** : Mon objectif va être d'essayer de faire mieux que la saison dernière, à savoir mettre plus de buts et faire plus de passes décisives. Après je ne joue pas seul et il y a des choses qui vont devoir bien se passer. Collectivement, c'est dur de jauger le niveau de l'équipe. On a une bonne équipe avec du potentiel. Comme je le dis souvent, c'est après plusieurs matches voire après la première partie de saison qu'on pourra définir un réel objectif car pour certains d'entre nous ça va être la première fois qu'on va jouer l'Europa League et ça va faire pas mal de matches. Il faudra voir comment on s'en sortira et comment on gérera les efforts (...) Ensuite, je pense devoir être encore plus lucide face aux buts. Mais j'ai envie de dire qu'il faut tout améliorer, être plus propre, garder plus de ballons, être plus efficace. Je pense que l'expérience que j'ai vécue lors de ma première saison va m'aider à mieux faire.

**FM : Vous avez évolué sous les ordres de Niko Kovac, qui a rejoint le Bayern Munich cet été. En quoi vous a-t-il fait progresser ?

S.H** : C'est en partie grâce à lui si j'ai signé à Francfort. Son discours m'avait motivé. Il m'a mis dans les meilleures conditions à son arrivée. Je pense que pour mon intégration ça a été important. Toute la période d'adaptation s'est bien passée en partie grâce à lui, à mes coéquipiers, au club et aux fans. Le coach Kovac a un peu plus apporté sa touche de grinta. C'est un guerrier. C'est une personne qui n'aime pas perdre et qui déteste qu'un joueur fasse moins que les autres. Ça n'a pas été une année simple, une année facile. Mais je pense qu'il a fait progresser pas mal de joueurs l'an dernier.

**FM : En parlant du Bayern Munich, l'hiver dernier le club, qui cherchait une doublure à Robert Lewandowski, avait coché votre nom. J'imagine que ça vous a flatté...

S.H** : Ça, c'est sûr ! Après, je ne sais pas si c'était vrai ou pas. Mais d'être associé au Bayern Munich, c'est flatteur. Ça fait partie des plus grandes équipes au monde. Ça ne peut qu'être flatteur.

Sébastien Haller ne compte pas bouger de Francfort

**FM : Cet été, votre nom a été cité en France du côté des Girondins de Bordeaux. L'intérêt est-il réel ? Revenir dans l'Hexagone, est-ce que cela fait partie de vos plans ?

S.H** : Honnêtement, vu comment ça se passe à Francfort, je n'ai pas le désir de retourner en France tout de suite. Après, à moyen ou long terme, je pourrais y réfléchir. Mais tout de suite, j'ai des objectifs et des choses à faire. Ça passe par une saison à Francfort au moins (...) Concernant Bordeaux, je n'en ai entendu parler que récemment dans la presse.

**FM : Vous avez certainement entendu que Thierry Henry pourrait devenir le coach des Girondins. Que représente-t-il pour vous ?

S.H** : Thierry Henry, c'était l'une de mes idoles quand j'étais jeune. Ça a toujours été l'un des deux joueurs que je préférais. Travailler avec quelqu'un comme Thierry Henry, ça aurait été bien pour ma carrière. En tant qu'attaquant, il aurait pu me donner certains conseils. Je pense que ça ne m'aurait pas fait de mal.

**FM : Vous ne bougerez donc pas de Francfort cet été.

S.H** : Oui, c'est ça. Je ne suis pas dans l'optique de quitter Francfort cet été.

**FM : Avez-vous été sollicité malgré tout par d'autres clubs cet été ?

S.H :** Il y a eu quelques contacts avec l'Angleterre notamment. Il y a eu des sollicitations. On sait comment ça se passe. Une fois qu'il y a un ou deux agents qui vous appellent, on sait que ça tourne autour de vous. Mais je n'étais pas dans une optique où je cherchais forcément à partir. Donc à partir de ce moment-là, le comportement est différent.

**FM : Votre idée est de continuer en Allemagne durant les prochaines saisons ou aller découvrir un autre championnat peut vous tenter ?

S.H** : L'Angleterre est un championnat dans lequel j'aimerais évoluer plus tard. C'est un championnat qui m'a toujours attiré et fait rêver. Donc pourquoi pas. Mais ayant connu l'Allemagne, c'est vraiment un très beau championnat et un vrai pays de football. Je conseille à certains joueurs d'aller voir ce qu'il se passe en Bundesliga car c'est vraiment agréable. Il y a des stades remplis, de belles ambiances. Ça motive.

**FM : Cet été, la France est devenue championne du Monde. Quel regard portez-vous là-dessus?

S.H** : Je suis super fier et content de leur parcours. J'ai eu la chance d'évoluer avec beaucoup d'entre eux. De les voir réussir et d'être au sommet du monde, c'est incroyable. Peu de personnes y auraient pensé. C'est merveilleux. Cette victoire a réuni pas mal de monde en France. C'est une bonne chose.

**FM : Benjamin Pavard et Corentin Tolisso, qui évoluent tous les deux en Allemagne, étaient tous les deux présents. Est-ce que les Bleus sont toujours dans un coin de votre tête ?

S.H** : Oui, bien sûr. Mais je pense qu'il ne faut pas penser à l'envers. Ce n'est pas on veut jouer en équipe de France et aller dans un grand club. On doit d'abord faire le boulot dans son club, être régulier, efficace, jouer un maximum de matches. Il n'y a qu'en étant performant qu'on peut prétendre à une convocation. Après, il est clair que la France est championne du monde. Ce n'est pas de n'importe quelle équipe dont on parle. Oui, j'y pense, mais pas beaucoup. Ça passe d'abord par travailler en club. Après si ça vient, tant mieux.

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