Série A

Coronavirus, chômage partiel : c'est la guerre au Brésil entre les joueurs et les clubs

Crise du coronavirus oblige, de nombreux clubs ont passé une grande partie de leur personnel (sportif) en chômage partiel. Une mesure destinée à limiter la casse financièrement pour les écuries privées de gros revenus durant l'arrêt des compétitions. Et si plusieurs formations européennes ont adopté cette mesure sans trop de problèmes, la donne est différente au Brésil.

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Le choc Flamengo-Fluminense en février 2019 @Maxppp

La crise sanitaire du coronavirus a mis la planète quasiment à l’arrêt. Aujourd’hui, pas moins d'un milliard de personnes se retrouvent confinées chez elles pour tenter de freiner la progression de la pandémie. Dans le monde du football, les conséquences de ce désastre sanitaire n’ont pas tardé à se faire sentir. Au chômage technique pour une durée encore indéterminée, les clubs accusent d’énormes pertes et les projections pour la fin de la saison (si les rencontres peuvent reprendre) sont alarmantes. Pour tenter de limiter la casse, financièrement parlant, plusieurs écuries ont donc décidé d’opter pour la solution du chômage partiel.

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C’est le cas de Monaco, Lyon, Amiens, Montpellier et de Marseille. En Espagne, le Barça est lui aussi en train d’essayer de convaincre ses stars de jouer le jeu. En Allemagne, joueurs du BvB et du Bayern devraient accepter de baisser leurs émoluments. En France, le chômage partiel permet ainsi aux équipes de ne payer que 70% du salaire brut de leurs joueurs. Cependant, tous ne sont pas d'accord pour accepter cette mesure. Surtout au Brésil où les joueurs ne comptent pas se laisser faire. Pour remettre l'affaire dans le contexte, UOL Esporte indique qu’une réunion en visioconférence s’est tenue vendredi dernier entre presque tous les clubs de première, deuxième et troisième division. Soit près de 50 écuries.

Les contrats des joueurs pourraient être suspendus

Elles aussi confrontées à de grosses pertes sèches, les formations brésiliennes se sont mises d’accord sur le fait de proposer à leurs éléments de réduire la voilure. « L’idée est de pouvoir maintenir le plus grand nombre d’emplois possible. Il est important d’éclaircir certaines choses. On a entendu plein de rumeurs disant que les clubs imposent des choses. Mais ce n’est pas le cas. C’est juste que nous aurons des difficultés pour boucler l’année et trouver un bon calendrier », a ainsi expliqué le président de Fluminense, Mário Bittencourt, dans des propos relayés par Globoesporte. Pourquoi les joueurs ne veulent-ils donc pas céder, pour le moment ?

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Les médias locaux ont dévoilé les détails de ce chômage partiel désiré. En clair, les joueurs seraient forcés d’être en congés jusqu’au 21 avril. Si les matches ne reprennent pas après cette date, les salaires seront réduits de 50% pendant 30 jours (les droits d’image seraient eux aussi réduits). Enfin, si la situation reste inchangée après ce nouveau mois (c’est-à-dire après le 21 mai), les contrats seraient tout simplement suspendus jusqu’à la reprise des compétitions. De plus, les joueurs en fin de contrats verraient leurs baux être automatiquement prolongés pendant une durée équivalente au temps de la suspension. De quoi susciter le mécontentement chez les principaux acteurs du jeu. Pour se défendre, les dirigeants ont fait savoir qu’entre le début des mesures prises pour combattre la crise financière et les congés accordés, leurs joueurs ne seraient réellement impactés par ces baisses potentielles de salaires qu’après 45 jours. Mais visiblement, cette justification n'a pas trouvé d'échos positifs...

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