A 40 ans, Rogério Ceni a disputé 1115 matches dans les cages de Sao Paulo, soit autant que le "Roi" Pelé avec Santos. Il battra ce record mythique dimanche face à Botafogo. Auteur de 115 buts, le gardien de but est quoiqu’il arrive déjà entré dans la légende.
Il y a des joueurs dont la carrière force le respect et l'admiration. C'est le cas de Rogério Ceni, érigé depuis plusieurs années déjà au rang de légende à Sao Paulo. Gardien de but du club depuis 1992, il a disputé 1115 matches sous le maillot pauliste, faisant de lui le joueur le plus capé de l'histoire de l'écurie brésilienne. Mieux encore, il vient d'égaler le record jusque-là détenu par le “Roi” Pelé après ses 18 ans de carrière passés uniquement à Santos. S'il est titularisé dimanche face à Botafogo, sa 1116e apparition sous le maillot de Sao Paulo le propulsera seul au sommet de ce classement ô combien prestigieux.
Connu pour son extraordinaire longévité, 21 ans de carrière, et toujours en activité, Rogério Ceni l'est également pour une autre particularité qui fait définitivement de lui un gardien à part. Si les gardiens de but ayant eu le privilège d'inscrire un but dans leur carrière sont déjà plutôt rares, que dire face à un portier qui a marqué plus de buts que la majorité des joueurs de champs ! Tireur de coups-francs et pénaltys à la technique redoutable, il a concrétisé 113 tentatives et continue de frapper régulièrement à l'âge de 40 ans, faisant de lui le meilleur buteur de l'histoire parmi les gardiens de but professionnels.
Le football moderne ne laissant que peu de place à ce genre de particularismes, il est possible qu'il garde ce titre honorifique encore quelques années. Voire même à tout jamais. José Luis Chilavert, lui aussi tireur de coups-francs émérite, n'en avait inscrit “que” 62 au moment de tirer sa révérence en 2004, c'est dire. Cependant, personne n'est éternel et c'est au terme d'une carrière absolument exceptionnelle que Rogério Ceni envisage très sérieusement de raccrocher les crampons. Après avoir annoncé en début de saison que cet exercice serait son dernier, il se donne encore quelques semaines de réflexion, à l'heure où le championnat brésilien touche à sa fin (36e journée). Quel que soit son choix, «O mito», « Le mythe » tel qui est surnommé, recevra les honneurs qui lui sont dus. Avant un repos bien mérité.
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