À l'heure où bien des joueurs décident de plier bagage direction la Grèce ou la Turquie, d'autres footballeurs n'hésitent pas à filer encore plus loin dans le but d'exercer leur métier et de découvrir de nouvelles cultures. Rencontre avec ces Français partis aux quatre coins du globe.
L'Olympique Lyonnais a vu éclore bien des joueurs au sein de son centre de formation. Karim Benzema, Hatem Ben Arfa ou bien encore Sidney Govou, tous ont été formés entre Rhône et Saône. Seulement voilà, d'autres pépites issues de la capitale des Gaules n'ont pu s'imposer au sein du groupe professionnel. Ainsi, Sylvain Idangar fait partie de ces joueurs n'ayant pas eu leur chance en équipe première. Contacté par nos soins, le gaucher revient sur ses années passées du côté de Tola Vologe : « J'en garde de bons souvenirs. Il y a deux éducateurs qui m'ont marqué, à savoir Armand Garrido et Alain Olio. J'ai eu de la chance de passer entre leurs mains, si je peux vivre de ce métier c'est grâce à eux. Je garde un bon souvenir de ma génération : Jérémy Clément, Demba Touré, Jérémy Berthod, Yacine Hima... On a eu quelques titres en jeunes, c'était super ».
Outre ces titres, le natif de Paris a également connu les joies d'un but en Ligue des Champions, le 8 décembre 2004 face au Sparta Prague. Le jour de la fête des Lumières chère à Lyon, l'ailier a donc su briller. Une réalisation du pied droit qui plus est, ce qui est rare chez ce pur gaucher : « Oui (rires) ! Comme quoi, dans les grandes occasions, je peux sortir le pied droit qui ne me sert qu'à monter dans le bus comme je l'avais dit. C'est clair que ça, c'est un énorme souvenir. C'était ma première apparition, et mon premier but. Ça restera gravé dans ma tête. Maintenant, ça a été ma seule apparition en match officiel, c'est le côté qui ne m'a pas trop plu. Mais bon, on va mettre ça sur le compte de la forte concurrence qu'il y avait à l'époque à l'OL. En équipe réserve, j'étais bien. Je demandais simplement qu'on me redonne ma chance, mais on ne me l'a pas redonnée. Après, on se pose des questions, on doute, et ce n'est plus la même carrière. Si tu fais 4-5 matches avec l'OL ou un seul, ce n'est pas la même carrière ».
Et après avoir pas mal bourlingué aux quatre coins du globe (Arabie Saoudite, Algérie, Portugal...), Sylvain Idangar vient de s'engager en faveur du Bangkok Glass FC, un club thaïlandais : « Je suis allé là-bas, j'ai passé deux semaines avec eux. Et après, ça a débouché sur un contrat de deux ans. Franchement, je me sens bien. Je me suis bien intégré. Les gens m'ont bien reçu, m'ont bien accueilli. Donc voilà, ça se passe bien. Après, il y a peut-être juste la chaleur à laquelle je ne suis pas habitué (rires), mais sinon ça va tout se passe très bien. J'ai de la chance, il y a deux joueurs qui parlent français dans l'équipe. Et puis j'apprends petit à petit la langue thaï (rires). Je commence à être habitué, à avoir l'expérience des voyages. Donc ça va, comme je n'en suis pas à mon premier voyage, j'arrive à bien gérer ça ».
Venant de parapher un contrat de deux ans, le joueur formé à l'OL va-t-il tenter de s'imposer sur la durée au sein de cette formation ? « Franchement, peut-être pas. J'ai signé deux ans, mais c'est clair qu'on s'est mis d'accord avec le club. Si jamais j'arrive à exploser et qu'il y a quelque chose d'intéressant qui se propose en Europe, je suis prêt à revenir. L'Europe oui, mais pas forcément la France. Après, c'est clair que s'il y a quelque chose d'intéressant je dirai oui. Mais ce n'est pas ma priorité si je dois revenir en Europe. J'aime bien l'Angleterre ou l'Espagne, ces championnats là ». Après avoir fait chavirer le Stade de Gerland de bonheur face à Prague il y a désormais plus de 6 ans, Sylvain Idangar va-t-il en faire de même en Thaïlande avant de revenir sur le Vieux continent ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.