Monaco, le PSV, le mercato : les vérités de Nicolas Isimat-Mirin

Après plusieurs rebondissements, Nicolas Isimat-Mirin avait finalement rejoint le PSV Eindhoven sous la forme d'un prêt l'été dernier. Un choix qui avait surpris d'autant que le Français ne manquait pas de prétendants en Ligue 1 et à l'étranger. Depuis trois mois, le roc âgé de 23 ans sévit en Eredivisie. Pour Foot Mercato, il a accepté d'évoquer son départ de Monaco, sa nouvelle expérience à l'étranger et ses ambitions.

Par La Rédaction FM
7 min.
PSV Eindhoven Nicolas Isimat-Mirin @Maxppp

Des ambitions et des rêves plein la tête, Nicolas Isimat-Mirin avait rejoint le Rocher à l'été 2013. Un an plus tard, le défenseur central âgé de 23 ans a quitté la Principauté. Direction le PSV Eindhoven. En prêt depuis le mois de septembre, le défenseur de l'AS Monaco vit pleinement sa première expérience à l'étranger comme il nous l'explique : «Ca se passe on ne peut mieux. Du moins, je suis content de l'accueil qui m'a été fait ici. J'étais curieux à l'idée de découvrir un nouveau championnat. J'ai eu un bon ressenti. J'avais pour objectif de jouer en Coupe d'Europe cette saison que ce soit avec Monaco ou un autre club. C'était un critère, mais pas une fin en soi. Je voulais relever quelques défis, affronter de belles équipes. Tout cela entrait dans les critères du PSV. Ils m'ont fait comprendre qu'ils me voulaient. On s'est coordonné au niveau des attentes me concernant». Parmi les objectifs du natif de Meudon, la priorité était bien évidemment d'obtenir un temps de jeu plus conséquent. Le défenseur n'est pas un titulaire indiscutable avec les Rouge-et-Blanc. Cette saison, il a joué neuf rencontres, soit 458 minutes. Il a aussi évolué une rencontre avec la réserve. Une situation qui ne correspond pas exactement à ses attentes. Mais le Français n'est pas contrarié pour autant : «On veut toujours plus. C'est toujours pareil. J'ai eu le temps de jeu que je voulais en Europa League. Après, c'est différent en championnat. Comme on joue sur plusieurs tableaux, le coach m'a parlé de turn over, de plein de choses. J'essaye de faire de bonnes prestations et d'avoir du temps de jeu supplémentaire. Pour l'instant, ça va».

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Leader d'Eredivise, le PSV est toujours en course sur plusieurs tableaux. De quoi offrir des perspectives intéressantes au Français pour la deuxième partie de saison. «On va déjà essayer d'aller le plus loin possible en Europa League. On va jouer contre le Zenit, on l'a appris cette semaine, explique Nicolas Isimat-Mirin. On va aussi tenter de perdurer à la première place en championnat et essayer de gagner ce fameux titre qui nous tient à cœur cette saison. D'un point de vue vraiment personnel, je vais toujours essayer de marquer les esprits par rapport à mon football, sans le dénaturer. Je ne vais pas prendre de risques inutiles mais je vais essayer de jouer avec aisance, en étant serein derrière. J'aspire à toujours tenir ce rôle-là au quotidien pour garder ce niveau-là. Je remercie encore le PSV de m'avoir fait confiance cette saison». Pour atteindre ses objectifs, le club hollandais pourra compter sur le soutien sans faille de son public. Un véritable atout pour le défenseur qui a découvert une ferveur incroyable à Eindhoven : «Pour les supporters, c'est autre chose que la France. Tous les clubs ici ont leur public. Lors des matches à domicile, le stade affiche toujours complet. C'est vraiment plaisant de jouer et d'être porté par un public. C'est quelque chose que je recherchais encore et que j'ai pu connaître à Valenciennes et un peu à Monaco. C'est un facteur plus, c'est évident».

Revenir plus fort à Monaco

Depuis trois mois, Nicolas Isimat-Mirin poursuit donc sa progression loin du Rocher. Un Rocher où il n'a posé ses valises qu'une seule année. Mais le défenseur central a profité de cette saison pour emmagasiner de l'expérience au contact de Claudio Ranieri et de stars mondiales comme Falcao et James Rodriguez. «J'avais besoin de travailler l'aspect tactique avec Claudio Ranieri, qui est vraiment réputé et connu pour ça. J'ai progressé avec lui et toutes les personnes que j'ai pu côtoyer là-bas. C'est magnifique. Je suis toujours en contacts avec eux, que ce soit les anciens, ceux qui ont beaucoup d'expérience et des talents purs comme James Rodriguez. C'était plaisant. Ça m'a fait progresser. Je suis plus aguerri aujourd'hui». Outre l'aspect technique, le Français a surtout évolué au niveau mental. Auteur seulement de onze rencontres sous le maillot monégasque, il a pris son mal en patience. Malgré tout, le footballeur né en 1991 a tiré le positif de cette situation pas forcément évidente. «C'était plutôt enrichissant. D'un point de vue mental, c'était éprouvant de ne pas jouer. On promet des choses et au final...Il y a plusieurs facteurs qui ont fait qu'au final je n'ai pas pu jouer le temps souhaité. À partir de ce moment là, tu te forges ton caractère. Je n'étais pas aigri ou déçu, loin de là. J'ai pris mon mal en patience. Le peu de temps de jeu qu'on me donnait, je faisais ce qu'il y avait à faire. C'est pour ça qu'il y a eu des sollicitations intéressantes en France».

Avec le départ de Ranieri et l'arrivée de Leonardo Jardim cet été 2014, les cartes n'ont pas été redistribuées pour Nicolas Isimat-Mirin. Malgré un talent et des qualités indéniables, le joueur passé par l'INF Clairefontaine n'entrait pas dans les plans du technicien portugais cette saison. «Si ça ne tenait qu'à moi, je serais resté à Monaco (...) On a discuté avec l'entraîneur. Il m' a fait part de son point de vue me concernant. Ce n'était pas en adéquation avec ce que je désirais et ce que lui voulait me proposer. Ce qui m'a fait plaisir, c'est qu'il a reconnu le potentiel que j'avais. Il m'a fait comprendre que si ce n'était pas pour cette saison, pourquoi pas l'année prochaine. Mais il faut que je fasse une bonne saison et que je continue à progresser. À coté de ça, Monaco a des émissaires qui regardent mes matches. Il y a toujours un suivi et des conseils. C'est réciproque. Je regarde toujours les matches. J'ai des contacts en interne». Le défenseur n'a toujours pas abandonné l'idée de s'imposer à l'ASM. Il compte bien y revenir cet été à l'issue de son prêt : «Je suis toujours sous contrat à Monaco. Donc quoi qu'il arrive je dois revenir. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en compte. Je ne peux pas du tout m'avancer aujourd'hui en disant que non je ne serai pas à Monaco demain ou au contraire que j'y serai. J'ai toujours cette envie d'imposer mon jeu. C'est à moi de mettre toutes mes chances de mon côté pour y parvenir. Je n'ai pas toutes les cartes en main. Monaco est un gros club de Ligue 1. C'est à moi de faire mes preuves pour être dans les plans l'année prochaine (..) Compétiteur comme je suis, je veux m'imposer dans le club qui m'a fait confiance pendant un an. Si je dois m'aguerrir à l'étranger pour revenir encore plus fort à Monaco, ce serait l'idéal».

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Des touches pour le mercato d'hiver

Mais son profil intéresse déjà plusieurs clubs en Europe. Des écuries prêtes à faire main basse sur le défenseur dès le marché des transferts hivernal : «Il y a eu des approches en Italie, en Espagne, en Allemagne et en Angleterre. C'est plutôt flatteur. Je suis content. Il y a également eu des clubs de Ligue 1. Il y a toujours des clubs intéressés donc c'est très flatteur. C'est un projet sur le long terme qu'on me propose et je suis assez content. Mais la priorité c'est toujours pareil, ça reste Monaco. Je suis encore sous contrat». Ce qui n'empêche pas des clubs ambitieux de se pencher sérieusement sur son cas. Dans cette veine là, des rumeurs ont fait état d'un intérêt de l'Olympiacos. Les Grecs en feraient bien le successeur de son ancien coéquipier Eric Abidal qui vient de prendre sa retraite. Un intérêt et des contacts bien réels à en croire Nicolas Isimat-Mirin : «Des clubs suivent ma situation. Ils savent qu'un joueur qui ne joue pas régulièrement tous les week-ends, du moins un match sur deux minimum, il est intéressant de le faire venir dans son équipe. L'intérêt de l'Olympiacos a été réel et surtout franc. Ils m'ont fait part de leur projet. C'est une équipe ambitieuse qui joue toujours le titre et le gagne dans son pays. Il n'y a pas eu de déclinaison ni d'accord. Loin de là. Ils sont toujours en discussion. Cela reste un club avec des ambitions européennes intéressantes. Pourquoi pas ? Sauf que je n'aimerai pas faire le globe-trotter toute la saison et changer trois fois de club en un peu moins d'un an. Surtout ce n'est pas le souhait du PSV de me voir partir. J'ai eu des discussions avec eux. La fin de saison, je la vois avec Eindhoven». Une équipe du PSV avec laquelle il disputera son dernier match de championnat de l'année 2014 samedi face aux Go Ahead Eagles.

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