Comme Thierry Henry, Peguy Luyindula, ou bien encore Benoît Cheyrou, Ronald Zubar s'est laissé tenter par le défi de la Major League Soccer, lui qui a défendu les couleurs des New York Red Bulls ces deux dernières saisons. En renégociations contractuelles, le défenseur central pourrait rentrer en France. Entretien.
Janvier 2015. Ronald Zubar faisait le grand saut, et débarquait de l'autre côté de l'Atlantique en s'engageant en faveur des New York Red Bulls. Après Caen, l'OM, Wolverhampton et l'AC Ajaccio, le défenseur central cédait au rêve américain : « Après Ajaccio, quand cette opportunité s'est présentée, j'ai longuement discuté avec le coach (Jesse Marsch) et j'ai directement adhéré à ses valeurs et ses principes de jeu. Je n'avais pas négocié le contrat que j'avais déjà dit à ma femme qu'on y allait », nous indique-t-il dans un sourire, satisfait de son bilan sportif du côté de la Red Bull Arena : « J'ai eu de bonnes saisons, on a été très bon en saison régulière en finissant premier, on a remporté le Supporters' Shield (2015). Mais la première année on a perdu en finale de conférence contre Colombus, et la deuxième année on perd en demi-finale contre Montréal. À ce niveau, je reste sur ma faim car on avait l'équipe pour gagner la MLS. Mais c'est une très bonne expérience ».
Loin de faire la fine bouche même s'il n'a pu aller au bout et remporter la MLS, le Guadeloupéen (3 buts en 33 matches de championnat) a pu croquer la Grosse Pomme à pleines dents : « On a découvert New York, la vie américaine au quotidien... C'est top. Moi, je suis parti pour le projet du club, mais être dans la Grande Pomme, c'est le top. Tout est en grand dans cette ville, tout est disproportionné par rapport aux villes que j'ai pu connaître avant. Je suis aussi arrivé dans une période où le football grandit, avec le derby face au New York City FC. Patrick Vieira est le coach, on a pu échanger et vivre ce derby à fond, puis on a eu la chance de gagner presque à chaque fois le derby (rires). La MLS grandit d'année en année, les Américains aiment le show ! C'est le genre de trucs sur lesquels les clubs français devraient s'inspirer niveau marketing pour être plus attractifs et ramener les familles au stade ».
Un retour en France pour Ronald Zubar ?
Mais le joueur de 31 ans arrive désormais à un tournant dans sa carrière. En négociations contractuelles avec la franchise new-yorkaise, l'ancien international Espoirs français (15 capes, 2 buts de 2004 à 2007) sait pertinemment que le moment est venu de faire un choix : « J'avais une année en option qui n'a pas été levée automatiquement car le club veut négocier au niveau de mon salaire. Je négocie avec le club pour voir si on peut trouver un terrain d'entente pour une prolongation sur plusieurs années, mais je suis ouvert à un retour en Europe. J'ai déjà commencé à discuter avec des dirigeants de clubs pour un éventuel nouveau challenge. Je peux donc partir si j'ai envie et signer ailleurs », nous précise-t-il avec, en toile de fond, l'idée d'un retour aux sources, dans le championnat de France.
« Je suis ouvert à tout, mais forcément, revenir en France, se rapprocher de la famille... Pour les enfants, ça peut être bien de revenir au pays. Maintenant, il faut voir le projet, les opportunités qui se présentent. Je vais avoir 32 ans en septembre prochain, il faut commencer à penser au projet à tous les niveaux. Gagner des matches et des titres, si possible, ce serait bien car je n'en ai jamais gagnés ! Puis intégrer un projet à long terme, car je ne suis pas un mercenaire, j'aime me stabiliser avec ma famille. Voilà ce qui m'intéresserait », avance-t-il, avant de nous offrir une petite indiscrétion : « Pour tout vous dire, j'ai rencontré un club français, en Ligue 2, qui m'a proposé quelque chose d'intéressant. On va voir comment ça va se passer ». Avis aux intéressés.
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