Info FM : plongée au cœur de Grenoble, l’ambitieux contrarié en pleine remontée

Autrefois club ambitieux voulant jouer les trouble-fêtes en Ligue 1, Grenoble a depuis reculé dans la hiérarchie du football français, aujourd’hui en CFA. Mais cette présence au quatrième échelon du ballon rond dans l’Hexagone est loin d’être une fin en soi, pour une formation déterminée à permettre à son Stade des Alpes de vibrer à nouveau chez les professionnels.

Par La Rédaction FM
4 min.
Grenoble Foot 38 @Maxppp

Tutoyer les sommets est une chose, arriver à y rester sur la durée, ça en est une autre : le GF38 l’a appris à ses dépens. Le 15 mai 2010, le club isérois disait officiellement adieu à la Ligue 1, deux ans seulement après l’avoir retrouvée. Le début d’un long périple pour la formation du Dauphiné. Les cadres d’alors, de Feghouli à Ljuboja en passant par Batlles, Romao, ou bien encore Cesar mettaient tour à tour les voiles, tandis que le club traversait une période sombre sur le plan financier. L’exercice en Ligue 2 était en effet loin d’être une réussite et, relégué sportivement en national, Grenoble se voyait ensuite contraint de déposer le bilan auprès du tribunal de commerce, se retrouvant en CFA2, avec pour seul trésor son Stade des Alpes, vestige d’une ambition à la fois si près, si loin…

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Mais depuis, la formation iséroise reprend des couleurs. La SASP, présidée par César Puente Rodriguez, entrevoit en effet des jours meilleurs. Il a pourtant fallu restructurer un club alors à la peine, comme nous le confie l’homme fort de Grenoble : « On a recréé un staff, à la fois sportif et administratif. On a recréé aussi une structure financière, avec un budget 30 à 50% supérieur à la moyenne d’une CFA. À notre arrivée, il y avait un club amateur mais avec beaucoup de volonté, de gros aficionados. Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup d’aides, mais le club était malgré tout en bonne santé. On n’avait donc pas à partir d’une page blanche, il restait une structure semi-professionnelle avec le centre d’entraînement, des personnalités, des joueurs comme Nassim Akrour. Repartir sur une page blanche aurait été une erreur ».

Grenoble veut retrouver la Ligue 2

En effet, outre la présence de cadres tels que Nassim Akrour (40 ans, 9 buts en 12 matches de CFA cette saison), le club peut aussi et surtout compter sur le Stade des Alpes pour se baser sur des fondations solides : « Il y a le fameux Stade des Alpes, dont tout le monde rêve mais que personne n’a (rires). C’est un stade magnifique, vraiment, une belle base pour une réussite. Il y avait l’outil de travail, restait à trouver les bonnes personnes et les bonnes machines. Ce stade, il nous tire vers le haut, il nous donne des ailes, de la vigueur, du punch. C’est un gros atout, car il est difficile de démarrer quelque chose sans structure matérielle, dans un monde du sport où la finance joue un rôle important ».

Anciennement entre les mains des Japonais d’Index Corporation, le GF 38 repart de l’avant après avoir connu l’enfer. Actuel leader de son groupe C de CFA avec 40 points au compteur, le club de la capitale des Alpes peut rêver à des jours meilleurs. Pour le président César Puente Rodriguez, les objectifs sont en tout cas on ne peut plus clairs : « Le but, c’est de reconquérir le monde professionnel, c’est-à-dire retrouver la Ligue 2 d’ici 2 ans. Pour ce faire, dans un premier temps, nous avons essayé de recruter quelques très bons joueurs de niveau National et Ligue 2 au cours du dernier marché des transferts. On a recruté 12-13 joueurs ». Et pour arriver à ses fins dans les délais impartis, celui qui a maintenu l’été dernier coach Saragaglia en dépit d’une non-accession en National sait que l’arrivée de nouveaux partenaires peut jouer un rôle décisif, que ce soit sur un plan financier ou sportif.

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Si des noms ronflants tels que ceux de Sonny Anderson ont un temps été cités, le club prône une politique plus sage, et concentrée sur le local : « Voir des personnalités venir, c’est une possibilité, on ne ferme en tout cas pas du tout la porte. Pour autant, on veut des partenaires locaux. C’est une expérience que l’on vit entre amis. Quand je dis partenaires locaux, je parle du Dauphiné, de la région Rhône-Alpes : on est preneur. L’important, c’est d’avoir des personnalités qui viennent du milieu du foot, qui apportent des connaissances ». À l’heure où un club comme Sedan, également en CFA, avance ses pions dans le cadre d’un partenariat avec un prince saoudien, le GF38 et son président conseillé par Patrick Trotignon, lui-même ancien président d’Evian-Thonon-Gaillard, préfèrent suivre une toute autre voie. Reste à savoir si celle-ci permettra au club d’atteindre ses ambitions, et retrouver un niveau professionnel que mérite le Stade des Alpes.

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