Info FM : à la découverte de Corentin Fatou, la nouvelle perle du LOSC

Marcelo Bielsa a dû noter son nom dans un coin de sa tête ou sur un bout de papier. El Loco n'a pas pu rester de marbre face au talent de Corentin Fatou. Un grand espoir du LOSC qu'il a vu à à l'oeuvre avec les U19 et la réserve des Dogues. «Marcelo Bielsa est déjà venu nous voir jouer cette saison. Il s'intéresse beaucoup aux jeunes. Il vient voir jouer les U19, la CFA. C'est plutôt cool», nous explique le jeune homme âgé de 18 ans avant d'ajouter. «M'entraîner avec les pros ? Je n'en ai pas eu encore l'occasion. J'espère que ça arrivera. C'est la prochaine étape». Avant d'en arriver là, le footballeur né en 99 en a déjà franchi quelques unes avec succès. Soutenu par son père et sa mère, qui ont tous les deux joué au foot, Corentin Fatou a rapidement été mis dans le bain. «J'ai commencé le football à l'âge de 5 ans à Villeneuve d'Ascq Métropole, à côté de chez moi. Puis je suis parti à St Lezennois, à l'US Ascq avant de signer au LOSC en U16 (en 2014)».

Un rêve qui se réalisait pour le ch'ti gamin du nord. «Le LOSC était mon club de cœur. Quand j'étais petit, j'allais voir les matches au stade avec mes parents. Donc rejoindre ce club était une grande fierté». Régulièrement surclassé depuis son arrivée, le natif de Lille a explosé il y a deux ans alors qu'il était en U17. «J'avais la confiance du coach, la réussite. J'enchaînais les buts (24 buts avec les U17 et U19) et je prenais plaisir à jouer. Quand tu es attaquant et que tu es en pleine confiance, c'est formidable». Après ce haut, Fatou a aussi connu des bas l'an passée. «J'ai enchaîné deux ou trois blessures. C'était un moment compliqué. Avec l'apport de la famille, on se dit qu'il y a pire dans la vie. On se remet vite et quand on revient sur le terrain c'est pour regagner sa place et jouer, reprendre du plaisir».

Fatou, un vrai buteur

Ce que l'attaquant lillois a fait en enchaînant les buts. Cette année, Corentin Fatou continue d'engranger de l'expérience. «C'est une bonne saison pour l'instant. Je suis dans le groupe de la CFA. Mais je n'ai pas encore eu beaucoup de temps de jeu pour le moment. J'ai la chance de pouvoir jouer en U19 (6 buts et 2 passes décisives en 6 matches) du coup j'essaye de me montrer avec eux pour avoir du temps de jeu avec la réserve». Deux équipes auxquelles il essaye d'apporter ses qualités, c'est-à-dire «un bon déplacement dans la profondeur et la finition devant le but». La tête sur les épaules, le jeune homme sait qu'il a encore moyen de se perfectionner. «Je dois encore me muscler. Chez les seniors, c'est un autre monde. Je dois améliorer mon jeu dos au but aussi».

Pour cela, il essaye de s'inspirer notamment de son idole, un certain Robert Lewandowski. «C'est un très bon finisseur, il est bon dos au but. C'est un attaquant de classe mondial». En attendant de suivre la voie de son modèle, le Lillois travaille quotidiennement pour se faire une place dans son club mais aussi en sélection. Il y a pratiquement un an (12 novembre 2016), il a honoré sa seule et unique cape avec l'équipe de France U18 lors d'un amical face à la Pologne (défaite 0-2). «C'était une très grande fierté», se souvient-il avec émotion. Titulaire d'un bac S, celui qui va commencer à passer ses diplômes d'entraîneurs espère continuer à vivre son rêve de footballeur. Mais cela ne l'empêche pas de garder les pieds sur terre face à l'agitation médiatique qu'il commence à provoquer. «De par mon éducation, je ne suis pas quelqu'un qui va me mettre en avant. Je reste toujours moi-même. C'est bien que l'on parle de moi, mais je n'y prête pas plus attention que ça. C'est sur le terrain que je préfère m'exprimer». Un langage qu'il parle plutôt bien il faut l'avouer.