Milieu de terrain talentueux, Hidetoshi Nakata a été l'une des premières attractions du football asiatique à s'attirer les faveurs de l'Europe, ouvrant la voie à toute une génération.
Hidetoshi Nakata, ou l'un des premiers footballeurs asiatiques à vraiment faire parler de lui en Europe. Le milieu de terrain démarre sa carrière dans son Japon natal, sous le maillot de Shonan Bellmare, avec qui il marque 21 buts en 121 matches. Auteur donc de belles prestations, le meneur de jeu au look remarqué se fait un nom sur le Vieux continent et, après avoir disputé la Coupe du monde dans l'Hexagone, pose ses valises à Pérouse. L'international nippon (78 capes, 11 réalisations), brille au sein du club transalpin, et se voit offrir l'opportunité de franchir un cap en signant avec l'AS Roma. Une expérience de courte durée, d'un exercice seulement, mais qui lui permet de remporter le titre.
Il quitte donc les Giallorossi pour Parme, gagnant au passage la Coupe d'Italie. Mais, peu à peu, Nakata perd de son aura. Prêté à Bologne, il tente ensuite de se relancer deux saisons durant à la Fiorentina, mais ne dispute que 23 matches. Un bilan bien maigre, qui contraint le natif de Yamanashi à quitter l'Italie, s'offrant une expérience outre-Manche, en prenant la direction des Bolton Wanderers. 32 rencontres et un but plus tard, le Japonais est face à son destin. Et contre toute attente, à tout juste 29 ans, le milieu de terrain fait le choix de raccrocher les crampons en 2006 : « Il y a environ six mois que j'ai pris ma décision. Je savais que la Coupe du Monde serait mon chant du cygne », annonce-t-il alors sur son site officiel.
Une décision qu'il ne regrette en aucun cas, lui qui s'est lancé dans le monde du saké, tout en jouissant de sa passion pour la mode : « Bien évidemment, quand tu vas en Italie, c'est pour le football, mais la mode est autour de toi. Avant, j'avais un regard extérieur sur la mode, je voulais être à la mode. Maintenant, ça fait partie intégrante de ma vie. C'est comme me laver ou manger. Ca m'influence constamment. Pendant ma carrière, je me disais que ça pourrait être bien d'avoir ma propre marque de vin. Mais après avoir rendu visite à des producteurs de saké, je me suis dit qu'en étant Japonais, peut-être que je pourrais avoir mon propre label de saké, que ça serait cool d'avoir l'un des meilleurs sakés au monde. C'est comme avoir un Château Mouton ou un Gaja, pour ceux qui travaillent dans ce genre de vins. Tu peux aller dans un bon restaurant à Londres, à New York, et prendre un saké. C'est cool ».