Dans les coulisses de FIFA 14 avec Hervé Mathoux

FIFA 14, c’est pour septembre prochain. En attendant, et avant de tester très prochainement le jeu, nous avons assisté à l’enregistrement des commentaires d’Hervé Mathoux au studio La Marque Rose, à Paris.

Par Matthieu Margueritte - Sébastien DENIS
4 min.
Dans les coulisses de l'enregistrement des voix de FIFA 14 @Maxppp

Il y a quelques semaines, nous vous avons présenté les premières images de FIFA 14. Si la référence en matière de simulation de football est encore loin d’être aboutie, EA Sports continue de peaufiner son jeu et enregistre cette semaine les commentaires des inévitables Hervé Mathoux et Franck Sauzée, présents sur le jeu depuis 2008. Nous avons donc répondu favorablement à l’invitation de la marque américaine pour assister aux coulisses de l’enregistrement des voix au studio spécialisé dans le doublage des jeux-vidéos La Marque Rose, non loin de la place de la Bastille.

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Si Franck Sauzée avait déjà terminé ses tâches de doubleur, Hervé Mathoux était bien présent et nous a gratifié de truculents commentaires virtuels. « Quelle merveilleuse équipe, elle mérite le titre de champion de dixième division ». Avant de répéter plusieurs phrases types autour d’actions de Luis Suarez, n’oubliant d’apporter une bonne dose d’ironie dans ses propos. « La jolie frappe de Suarez, la belle tête de Suarez, la morsure de Suarez ! » Bien évidemment, cette dernière phrase n’apparaitra pas dans la version finale. Rapidement, on se rend compte que le travail du commentaire vedette de Canal+ est tout sauf une sinécure. Le travail est fastidieux et répétitif, mais est réalisé dans une ambiance studieuse et détendue.

Une activité fastidieuse

Interrogé par nos soins, Hervé Mathoux se dit toujours autant passionné par cette petite récréation même s’il indique qu’il ne ferait pas ça tous les jours. « Oui, c’est passionnant aussi parce que je ne fais aussi pas ça toute l’année. C’est sûr que si je faisais des sessions comme aujourd’hui, 300 jours par an, je pense que j’en aurais rapidement assez. Mais ce n’est pas le cas parce que ça me plait aussi, ça me change de mon quotidien. C’est quatre, cinq jours dans l’année consacrés à autre chose. Alors, il y a un côté très fastidieux sur certaines données quand on rentre les nouveaux joueurs. Mais globalement, c’est un vrai moment sympathique, des choses agréables à faire et il y a une convivialité avec Franck, quand il est avec moi. »

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En trente minutes, Hervé Mathoux enchaine des dizaines et des dizaines de commentaires différents, d’où quelques loupés dont le désormais célèbre « Pique » au lieu de Piqué. De l’autre côté du studio, deux ingénieurs du son ne perdent pas une miette des commentaires du journaliste. Il faut dire que l’intégralité des fichiers enregistrés iront chez EA SPORTS et seront compilés pour la sortie du nouvel opus prévu en septembre prochain.

Pas un pro à FIFA

Reste que si Hervé Mathoux peut se targuer d’être le journaliste sportif ayant commenté le plus grand nombre de matches virtuels ces douze derniers mois, ce dernier n’est pas à proprement parler un addict de FIFA. S’il comprend l’engouement suscité par le jeu, il n’y joue que très occasionnellement du fait d’un manque cruel de niveau selon ses propres dires. « Je joue un petit peu. Mes enfants y jouent et de temps en temps ils me demandent de jouer contre eux. Le problème c’est que je suis vraiment archi nul. J’ai un blocage, il y a des choses que je ne maîtrise pas donc je me prends d’énormes raclées même quand j’ai les meilleures équipes contre des équipes de dix-septième catégorie. Mais je comprends la fascination que ça exerce sur les joueurs parce que je trouve ça fascinant. Ça m’arrive assez souvent de regarder des matches de mes enfants et je me surprends à être passionné par le match, comme si s’en était un vrai. On se demande qui va gagner. C’est saisissant, c’est hallucinant. »

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Et s’il est heureux de cette courte expérience annuelle, il n’éprouve pas le besoin de revenir commenter les matches comme peut le faire aujourd’hui Grégoire Margotton sur Canal +, ou comme veut le faire Pierre Menès. « Franchement non, c’est autre chose. J’ai eu la chance de commenter des matches durant des années, je suis passé à autre chose. Je peux, de temps en temps, avoir la frustration de ne pas commenter un match en particulier parce qu’il sympa etc. Mais je trouve que l’exercice du commentaire est quelque chose où il y a beaucoup moins de marge d’expression que de s’occuper d’une émission donc je n’ai pas de frustration là-dessus. Et puis, grâce à FIFA, j’ai la chance de commenter 250 millions de matches par an donc ça va. Ça me suffit. » Effectivement, à la vue de ce chiffre, la grande lucarne ne peut pas lutter...

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