L'avenir de Christian Gourcuff à la tête de la sélection algérienne est au centre des interrogations. Un départ ne serait pas à exclure dans un futur proche....
Christian Gourcuff et les Fennecs, c'est bientôt fini ? C'est en tout cas la tendance qui se dessine actuellement à en croire la presse nationale algérienne. Arrivé à la tête de la sélection après le Mondial 2014, l'ancien entraîneur du FC Lorient a bénéficié d'un état de grâce lors des premiers mois de son mandat. Mais entre une CAN 2015 très loin des attentes de la FAF et des critiques incessantes vu le jeu proposé, le Français ne semble plus autant faire l'unanimité. Il avait déjà menacé de quitter la sélection algérienne le 13 octobre dernier après la victoire face au Sénégal, lassé des critiques systématiques à son égard et à celle de son équipe : «Vous dites que la sélection a mal joué aujourd’hui. Mais moi, je pense que vous avez oublié de mettre vos lunettes. Le problème, ce n’est pas Gourcuff. Moi, c’est simple, je l’ai dit et je le redis. Je suis prêt à partir à l’issue du match face à la Tanzanie».
Gourcuff est finalement resté. Mais pour combien de temps ? Car ces derniers jours au pays, l'hypothèse d'un départ après la double confrontation de ce mois de mars face à l'Ethiopie prend de plus en plus de poids. Ce pour plusieurs raisons. La presse algérienne, loin d'épargner Gourcuff, affirme que les rapports entre le sélectionneur national et son supérieur Mohamed Raouraoua se sont fortement tendus. D'après Compétition, les deux hommes ne se sont plus entretenus depuis le 18 novembre dernier, après le match face à la Tanzanie. Contacté par nos soins, Saïd Fellak, journaliste pour Le Buteur, nous a donné son sentiment à ce sujet : «Les relations entre Gourcuff et Raouraoua se sont beaucoup détériorées ces derniers mois. Un divorce aurait pu survenir déjà le mois d'octobre dernier. Le public algérien n'est pas très satisfait du jeu que propose la sélection algérienne depuis l'arrivée de Gourcuff aussi. À la base, Gourcuff s'était installé à Alger, mais depuis le mois d'octobre, il a pris ses bagages et est essentiellement en France. Il ne vient que deux ou trois jours avant le début des stages et repart aussitôt le lendemain».
Un départ inéluctable ?
C'est dans un climat visiblement tendu que Christian Gourcuff va regagner Sidi-Moussa afin de diriger les Fennecs. Mais le Breton pourra compter sur le soutien de plusieurs cadres de la sélection qui souhaitent qu'il reste. Un point important pour une formation qui préparera une double confrontation face à l'Éthiopie. Des matches comptant pour les éliminatoires à la CAN 2017 qui seront importants et décisifs. D'après la presse algérienne, le sélectionneur souhaite assurer la victoire afin de partir sur une bonne note. «Aujourd'hui, je peux dire qu'à 80% il va partir après l'Éthiopie», nous confie Saïd Fellak. La presse algérienne insiste depuis plusieurs semaines sur le fait que Gourcuff serait en pourparlers avec des clubs français. Compétition évoque des pistes menant à Nantes et Nice. L'Olympique de Marseille aurait également un œil sur lui.
Une situation que n'apprécie pas la FAF d'après Saïd Fellak : «Raouraoua n'a pas vraiment apprécié le fait que son nom soit associé à plusieurs clubs français depuis quelque temps. Il soupçonne du coup Gourcuff de négocier avec ces clubs. Gourcuff a dit à ses proches qu'il ne se sentait plus heureux, mais vu qu'il est professionnel, il continuera à assurer son job jusqu'à ce qu'il ait une discussion franche avec le président». Un président qui aurait pris les devants comme il avait su le faire en 2014 en nommant justement Christian Gourcuff alors que Vahid Halilhodzic était toujours en poste. D'après Le Buteur, le patron de la FAF ne souhaiterait pas engager un technicien français. Mais il voudrait malgré tout un entraîneur au CV important. Un entraîneur qui pourrait être originaire d'Europe de l'Est ou hispanophone précise Le Buteur qui souffle les noms de Javier Clemente et...Marcelo Bielsa. Une association qui vaudrait le coup d'oeil. En attendant, Christian Gourcuff reste l'homme fort des Verts pour le moment...
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